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Auteur |
Rabasté Yoann |
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Auteur secondaire |
Mathelart Pierre Bandelli Alessio Dubuis Bastien |
Titre(s) | Un petit établissement rural du IIIe siècle de notre ère : Tome II: secteur nord : Isles-sur-Suippe, Marne, Sohettes et Val des Bois Tr4d, secteurs sud et nord : rapport de fouille |
Edition | Metz : Inrap GE, 2018 |
Collation |
1 vol. (146 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
2 - Isles-sur-Suippes, Marne, Sohettes et Val des Bois, Tr4d, secteurs sud - rapport de fouille - Rabasté Yoann - Inrap GE - 2018
![]() 2 - Inventaires techniques secteurs sud et nord Tome III - Isles-sur-Suippe, Marne, Sohet - Rabasté Yoann - Inrap GE - 2018 ![]() 2 - Des indices d'activités humaines sporadiques du Néolithique à la pério - Tome I: secteur sud - Rabasté Yoann - Inrap GE - 2018 ![]() |
Résumé |
L’étude des vestiges rencontrés sur l’opérations du secteur nord d’Isles-sur- Suippe « Sohettes et Val des Bois » a permis l’identification de six états témoignant d’une occupation discontinue du territoire, de la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à nos jours. La première installation observée se traduit par deux structures en creux, un silo et un puits. Matérialisant le premier état d’occupation, elles correspondent à la limite est des vestiges découverts à l’ouest sur l’emprise de la fouille effectuée en 2014 sous la direction d’A.-C. Baudry. Le matériel céramique retrouvé dans les comblements permet de situer leur abandon vers 45/40 - 15/10 av. J.-C. Après un hiatus d’une cinquantaine d’années environ, une nouvelle installation est observable. Elle marque le deuxième état par l’édification de cinq bâtiments en matériaux périssables et de deux structures de stockages légères (celliers). Implantés selon une organisation commune prédéfinie, selon une orientation légèrement nord-est / sud-ouest qui suggère leur contemporanéité, ces constructions présentent des caractéristiques variées mais classiques. Celles-ci, basées sur des modules de poteaux porteurs simples, sont connus et se rencontrent régulièrement pour les périodes protohistorique et romaine. Une particularité est d’ailleurs identifiable dans le module formé par deux bâtiments, similaire à celle d’un des bâtiments de la fouille voisine. Le plus grand bâtiment, situé au coeur de la concentration, pourrait sensiblement se rapprocher d’une fonction d’habitat, mais cette interprétation doit être prise avec prudence compte tenu de la faiblesse des indices observés. Malgré l’indigence du mobilier céramique issu des divers comblements, celui-ci, confronter aux recoupement stratigraphiques, permet d’identifier clairement l’abandon des constructions de cet état vers 40/45 - 85/90 apr. J.-C. Matérialisant le troisième état, un établissement est installé plusieurs décennies après. La datation concernant son édification n’a pu être définie plus précisément que postérieurement à la fin de l’état précédent, et un abandon vers 215/220 - 240/245 apr. J.-C. L’établissement est composé par un grand bâtiment central érigé sur fondations en craie compactée et muni d’un sol en terre limoneuse compactée. Suivant une orientation quasi est / ouest, il est installé près d’une grande dépression dont l’origine anthropique n’a pu être démontrée. Celle-ci a visiblement été en eau comme en témoigne les indices hydromorphes qui constituent sont comblement. Un petit système d’évacuation composé d’un fossé et d’un puisard complète l’ensemble, probablement pour assainir les abords immédiats du bâtiment, en canalisant l’eau et la laissant s’infiltrer dans le sol. Édifiée à quelques mètres au sud, une grande palissade délimite l’espace marqué par les structures. Sa configuration en espace ouvert écartant toute logique défensive, l’interprétation fonctionnelle de cette structure est soutenue par sa localisation. Elle avait vraisemblablement une vocation protectrice contre les vents dominants, complétant la protection naturelle apportée par l’importante végétation du cours d’eau, probablement existante ou équivalente à l’époque antique. L’ensemble est complété par deux caves excentrées, dont une grande maçonnée munie d’un accès en pente. Si des indices témoignent d’aménagement en matériaux périssable en surface pour l’une d’elle, la cave maçonnée, bien conservée et d’excellente facture, était assurément érigée par des matériaux en pierres et possédait une toiture. Après l’abandon et le remblaiement du système d’évacuation bordant le bâtiment et de l’une des caves, plusieurs réfections et de nouveaux aménagements témoignent de la persistance de l’occupation au quatrième état. Le bâtiment principal ne subit pas de changement, mais la dépression accolée au nord est intégralement comblée. La cave maçonnée a été l’objet d’un effondrement sur son mur sud, conduisant à une importante réfection de consolidation de ce dernier, mais surtout à la condamnation de l’entrée, qui a été murée, et l’accès rebouché. L’établissement se dote alors de deux nouvelles structures de stockages (celliers), aménagées peut-être en complément ou temporairement à la réfection de la cave maçonnée. Possiblement installés à l’état précédent, mais sans indice convaincant, quatre puits sont creusés pour l’alimentation en eau de l’établissement. Sans précision d’une concomitance ou d’une succession il sont toutefois clairement abandonné et remblayés au quatrième état. La proximité immédiate des puits entre eux, sans recoupement, suggère qu’ils sont a minima encore visibles s’ils ne sont pas synchrones. La fonction de cet établissement interroge toujours, toutefois, la présence d’éléments domestiques, qu’ils soient céramiques, métalliques ou par les indices de consommations (faune), suggère qu’il s’agisse d’une unité d’habitat. L’observation d’objets métalliques, découverts dans la cave maçonnée, laisse entendre malgré tout une activité artisanale locale. Le corpus de mobilier céramique issu du niveau de démolition, qui scelle le bâtiment principal, et des divers comblements supérieurs des structures, qui composent cet établissement, atteste incontestablement d’un abandon général vers 215/220 - 240/245 apr. J.-C. Cette unité s’inscrit clairement dans le contexte local de proximité. D’autres secteurs situés sur le territoire de « Sohettes et Val des Bois », sont datés de la même période des deuxième et troisième quarts du IIIe siècle de notre ère. Situés sur un promontoire, de l’autre côté du ru à environ 800,00 m à l’est, un grand enclos et un petit espace funéraire, marqué par des crémations et une inhumation, ainsi qu’une zone d’activité artisanale, dédiée à la métallurgie et à la tabletterie, ont été appréhendés au gré des opérations réalisées dans le secteur entre 2014 et 2015. Des indices d’un atelier de faux monnayeurs y semblent également présents. Au sud, les bâtiments sur poteaux découverts exposaient des configurations qui oriente l’interprétation vers des structures de stockages aérien (type grenier). L’ensemble de ces vestiges qui composent ces secteurs funéraire, artisanal et de stockage, ont pour dénominateur commun une occupation et surtout un abandon similaire vers le troisième quart du IIIe siècle apr. J.-C. Le rapprochement entre l’unité d’habitat du secteur nord, et ces autres espaces est donc fortement envisageable, représentant peut-être une seule et même occupation, dispersée sur ce petit territoire en fonction de leur nature ou de leur fonction. Il est alors possible de s’interroger sur le réseau, le tissu, le statut et la vocation de ces petits établissements selon leurs attributs, marqué par un abandon massif et unique du territoire. C’est à l’époque contemporaine que ce territoire sera impacté de nouveau par des vestiges. Ils sont caractérisés par des stigmates de la Grande Guerre et par une fosse d’empierrement, créée pour enfouir les blocs sortant de terre durant les labours et/ou sous-solages. |
Sujet |
silo puits ossements humains habitat rural stockage cellier drainage fossé palissade fibule graffiti cave maçonnerie monnaie romaine artisanat mortier (récipient) meule aiguisoir reconstruction abandon de lieu campement latrines foyer SIG céramologie carpologie numismatique métallographie géomorphologie micromorphologie archéozoologie |
Lieux |
Isles-sur-Suippe |
Chronologie |
Ier siècle av J-C Haut-Empire Bas-Empire IIIe siècle ap J-C XXe siècle |
Ark : | http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0153004 |
Ark status : | URL Ark actif |
Code-barres![]() ![]() |
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LOR1-0010647 T.2 | (RF) 51. ISL. Rab. 18 | rapport final d’opération, littérature grise | Metz | Non | Disponible | Sur place | |||
CHA1-0003350 T.2 | (RF) 51. ISL. Rab. 18 | rapport final d’opération, littérature grise | Saint-Martin-sur-le-Pré | Non | Disponible | Sur place |