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Auteur |
Fourloubey Christophe |
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Co-auteur |
Sellami Farid Scuiller Christian |
Titre(s) | Bayonne (64), chemin de Jupiter 1 : rapport de diagnostic |
Edition | Pessac : Inrap GSO, 2009 |
Collation |
1 vol. (45 p.) : 32 fig. ; 30 cm |
Résumé |
L’emprise diagnostiquée se situe sur les hauteurs de Bayonne, sur l’extrémité nord du plateau interfluve entre Nive et Adour, entre le chemin de Jupiter et l’entrée du domaine de Cantegrit, sur les anciens terrains des ducs de Cadaval. Le projet immobilier de Jupiter 1, dit « Argi Alde zone 1 », prévoit la construction de 4 bâtiments résidentiels collectifs avec un niveau R-1.Le diagnostic archéologique porte sur la totalité de l’emprise du projet, soit environ 10 000 m². Dans tous les cas, le toit de la terrasse alluviale (pitxot) a été atteint. Le diagnostic consiste en des tranchées typiquement longues de 20m environ. Elles sont disposées en fonction des espaces laissés disponibles par les arbres intégrés au projet immobilier, et creusées par fines passes horizontales à l’aide d’une pelle mécanique équipée d’un godet de curage large de 2 m. Douze tranchées (dont une élargie) ont été ouvertes à Jupiter 1, pour une surface totale diagnostiquée de 532,5 m². Soit un peu plus de 5% de l’emprise du projet. Comme partout dans la région, la topographie est très accidentée, avec des transferts sédimentaires parfois importants sur de courtes distances. Le diagnostic archéologique est positif sur 8 des 12 sondages, mêlant trois périodes : Paléolithique, Antiquité et Epoque Contemporaine. Le Paléolithique n’est qu’un bruit de fond sur la section I : 3 éclats de silex au milieu du sondage sd1, et 1 pièce bifaciale (mêlant un bord retouché à une structure Levallois) en tête du sondage sd7. Les éclats ne portent aucun signe chrono-culturel distinctif. L’Antiquité est représentée par 5 structures réparties dans 3 sondages. Deux secteurs se dessinent : un secteur à l’ouest, sur tout le replat (section I), avec 4 cuvettes plus ou moins riches en mobilier réparties sur 2 sondages contigus ; un secteur à l’est, avec une petite aire de combustion circulaire pauvre en mobilier. Le mobilier est constitué presque exclusivement de tessons de céramique, accompagnés de rares silex taillés. Sur la section I, les cuvettes sont arasées : la couche limoneuse brun gris au sein de laquelle elles ont été creusées a été érodée et redistribuée sur la section II. Cet horizon brun gris n’est préservé que sur un petit périmètre, autour de la structure str3 du sondage 1 : cette structure à l’architecture préservée n’est pas seulement la plus complète, mais aussi la plus riche en mobilier. Il s’agit d’une cuvette parfaitement circulaire, d’un diamètre de 100 cm pour une puissance de 50 cm environ. Les parois (assez abruptes) et le fond (assez plat) sont soulignés par une rubéfaction naturelle (migration d’oxydes au contact d’une zone imperméable). On y relève 121 restes de céramique commune tournée (sigillée, cruche à pâte jaune, fragments de paroi fine, fond de pâte claire, etc.) ou de céramique non tournée (dont 4 coupes, 4 bords à méplat horizontal, 3 bords droits, quelques fragments représentant 5 fonds plats dont 1 avec décor peigné, et diverses panses). Sigillée et parois fines pourraient indiquer un cadre chronologique resserré autour des Ier et IIe siècles de notre ère. Sur la section II, l’arase de la chambre de cuisson d’un four apparaît sous les labours dans le sondage 6. L’ensemble de la chambre a été dégagée, avec à sa base une sole associée (diamètre : 1,10m). Aucune fosse d’aménagement et/ou de travail n’a été découverte dans l’environnement immédiat du four. Sur le plan chronologique, le lot de tessons qui reposaient dans la partie supérieure du four, au contact de la sole, comprend trois bords de céramique commune non tournée indiquant sans plus de précision un contexte gallo-romain. Ce mobilier ne renseigne pas plus sur la vocation exacte de ce four : rien n’indique que la structure est destinée à la cuisson des céramiques. Plus loin, le sondage 5 recèle quelques pâtes jaunâtres type Réchin A31, caractérisant un contexte qui ne serait pas antérieur au IIIe siècle. Cet indice antique, situé à l’extérieur de l’enceinte antique de Bayonne, n’est donc pas nécessairement synchrone. Les indices contemporains ne sont pas une surprise puisque le projet immobilier d’Argi Alde reprend le domaine des ducs de Cadaval. On découvre donc en stratigraphie, sur chacune des 3 sections, des vestiges plus ou moins récents : l’ancien chemin de Jupiter, un réseau de drains calcaires maçonnés, ainsi que diverses terres cuites du siècle dernier. Localement, les fossés du chemin ont aussi piégé un peu de mobilier antique. |
Sujet |
voirie foyer four fossé drain industrie lithique céramique romaine géologie |
Lieux |
Bayonne Pyrénées-Atlantiques |
Chronologie |
Paléolithique moyen Haut-Empire Bas-Empire ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0110040 |
Ark status | URL Ark actif |