Saint-Apollinaire, Pré Thomas (Côte-d'Or, 21) : une occupation diachronique : des vestiges de l'âge du Bronze à un établissement rural aux confins de La Tène finale et de la période augustéenne : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2009
Collation
1 vol. (436 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
La fouille de Saint-Apollinaire Pré Thomas, conduite en deux temps a livré des informations remarquables sur l’occupation protohistorique du Dijonnais. La surface totale décapée à l’issue de ces deux phases (12 000 m²) ne permet toutefois pas d’appréhender le site dans sa globalité même si elle contribue largement à sa compréhension avec la distinction de deux occupations chronologiques du secteur. Un certain nombre de vestiges attestent d’une occupation modeste de la zone dès le Bronze final qui se poursuit et se développe jusqu’au début du Premier âge du Fer. L’occupation la plus ancienne est caractérisée par la présence de fosses isolées sur le secteur 2 tandis que les structures les plus récentes sont concentrées dans le secteur 1 sous forme de fosses polylobées. Hormis ces structures, aucun indice direct d’occupation n’est apparu. Pour autant, il n’est pas impossible que l’habitat lié à ces fosses soit tout proche si l’on prend en considération le bâtiment, qualifié de protohistorique, découvert en 1998 sur la fouille jouxtant l’emprise du secteur 2. Cet ensemble de découvertes contribue donc à alimenter les données déjà collectées sur la région et s’inscrit pleinement dans le programme de recherche sur le Premier Âge du Fer dans le Dijonnais conduit par R. Labeaune. L’ensemble des vestiges se rattache à une occupation plus récente caractérisée par un réseau de fossés qui forme au moins deux enclos. Cette configuration de l’espace apparaît typique des établissements ruraux. Les données de fouilles permettent d’établir que cette ferme s’articule autour d’un enclos principal dédié, pour une part au moins, à l’habitat comme l’atteste la cave mise au jour à l’intérieur, tandis que le second enclos semble avoir une vocation plutôt agro-pastorale, d’après les bâtiments circonscrits. D’après le mobilier collecté (essentiellement dans les fossés d’enclos), la création de l’établissement ne semble pouvoir remonter au-delà des 90/80 av. n. è. et se situe même probablement autour de la conquête. Il est ensuite occupé de façon continue pour être abandonné au tout début de la période augustéenne.