Recy (Marne) "Déviation de Recy" : Fouille d'une nécropole gallo-romaine : rapport de fouilles
Edition
[Metz] : Inrap GEN, 2009
Collation
2 vol. (65, 162 p.) : ill. en coul., couv. ill., cartes, plans, annexes ; 30 cm
Notes
la page de titre porte la mention "rapport final d'opération de fouille"
Résumé
La nécropole de Recy témoigne de différentes gestuelles funéraires. L’association d’inhumations, d’incinérations et de dépôts de vases au Ier-IIe siècle après J. C., le tout en relation avec un (ou plusieurs) enclos quadrangulaires de la fin du Ier siècle avant notre ère ( ?) est à l’image de la complexité des pratiques de cette époque. De plus, l’utilisation funéraire du lieu se prolonge dans le temps, avec des inhumations au IVe siècle, malgré un hiatus ( ?) de deux siècles. Aucune sélection selon l’âge et le genre ne semble prévaloir dans une des deux pratiques, les inhumations contemporaines des incinérations étant celles d’un adolescent d’une douzaine d’années, mais également celles d’hommes et de femmes adultes. Cette population ne présente aucune différence de traitement selon le sexe où l’âge pour ce qui est des inhumations (orientation, position, taille de la fosse, contenant, mobilier). En revanche, deux des trois incinérations fouillées concernent des adultes, le dernier individu étant indéterminé. La population inhumée est à peu près équilibrée entre les hommes et les femmes mais pas entre adultes et immatures. Ces derniers font particulièrement défaut (trois seulement sur 13 défunts), surtout les sujets décédés en période périnatale et les moins de 1 an. Les inhumés ne semblent pas fortement atteints par les indicateurs de stress ou les maladies dégénératives. De même, les quelques pathologies observées sont une fusion vertébrale sur un homme et une femme et une fracture de l’avant-bras chez une femme. L’analyse spatiale n’a pas mis en valeur de regroupements biologiques exclusifs (sexe, âge, état sanitaire), bien qu’un groupe de trois femmes soit observable dans l’angle sud de l’enclos, une proximité biologique n’étant pas visible non plus au travers de l’analyse morphologique.