La Chapelle-St-Mesmin "Les Grands Clos" (Loiret), La : Rapport final d'une opération de fouille de sauvetage d'un établissement rural médiéval : [Rapport de fouilles]
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2006
Collation
1 vol. (107 p.) : ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille de l'emprise d'un projet de lotissement a permis d'observer des vestiges d'une occupation de la Tène D et ceux d'un établissement seigneurial agricole du Bas Moyen Age. Les vestiges de l'Age de Fer représentent la périphérie d'un site plus important qui s'étendait à l'est et au sud. Hormis quelques trous de poteau, un grand fossé orienté nord-sud a été fouillé. Observé sur une longueur d'au moins 20 m, ce creusement a également été observé à l'est du site lors des sondages en 2002. D'une largeur de 1,60 m environ pour une profondeur de 1,20 m, il s'agit sans doute d'une limite parcellaire. Deux ou trois phases de curage ont été enregistrées et le comblement définitif a livré un matériel céramique datable de la Tène D, dont un tesson avec un décor zoomorphe peint. La présence de ce type de mobilier en dehors du vieux centre de la ville d'Orléans est plutôt exceptionnelle. Pour le Moyen Age, le site se trouve juste à l'est de l'actuel hameau de la Gabellière. Ce nom de lieu est mentionné en 1274 dans un accord entre le seigneur et les Templiers de la Commanderie de Saint-Marc d'Orléans. Ce texte indique l'existence d'une seigneurie dès le XHIe siècle ainsi que la présence de carrières de calcaire. La fouille de 2006 a mis en évidence un ensemble bâti construit au XlVe siècle. Il était composé d'un enclos muré avec des bâtiments en pierre dont les fonctions n'ont pas été déterminées et d'un pigeonnier d'un diamètre de 8,50 m. Les bâtiments étaient associés à une grande cour en cailloutis. L'ensemble avait été réorganisé au cours du XVe siècle : la partie nord de la cour avec le pigeonnier fut séparée par un mur de refend de la partie sud et un bâtiment dans celle-ci complètement reconstruit. Les vestiges correspondent sans doute aux éléments utilitaires d'un établissement agricole qui pouvaient fonctionner avec une maison ancienne (la maison de la Gabellière) située juste au sud-est de la zone fouillée. L'essentiel des structures avait été démoli pendant la première moitié du XVIe siècle mais le pigeonnier, symbole du statut seigneurial, semble avoir été conservé jusqu'au XVIIe siècle, d'après le mobilier céramique trouvé dans les couches de démolition. L'édifice est par ailleurs mentionné dans un inventaire du milieu du XVIIe siècle.