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Auteur |
Jodry Florent |
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Auteur secondaire |
Baudoux Juliette |
Titre(s) | Saverne "Collège Poincaré", 17 rue Poincaré : rapport de fouilles |
Edition | Dijon : Inrap GES, 2003 |
Collation |
1 vol. (49-[76] p.] : ill. en noir et en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Notes |
Verso des feuillets blanc |
Résumé |
La fouille a fourni, de manière morcelée, tous les éléments nécessaires à la compréhension des niveaux antiques à proximité de l'enceinte, dans un contexte peu évident puisque situé à la frange de la ville haute. Aucun indice de la présence de la nécropole dite de la Hohbarrgasse n'a été découvert. En effet, son étendue reste incertaine car cette dernière n'a pu se développer qu'à l'extérieur d'une trame urbaine et les indices mis au jour au n° 5 de la rue des murs viennent probablement en limiter l'extension. Son déplacement dans les faubourgs sud-est de la ville est en corrélation avec la densification de l'occupation humaine sur le site de la ville haute, qui intervient au cours des 2èrne et 3èrne siècles. Le mobilier céramique découvert dans les premières strates d’occupation (phase 2) en témoigne de plus ses particularités peuvent être mises en relation avec le stationnement d’une garnison, dont la présence reste hypothétique. Les périodes de troubles vers les années 230-235, l'éventuel stationnement d'une garnison ainsi que la découverte de pierres de parapets antérieures à la fortification du 4e siècle, nous ont conduit à nous pencher sur l'élévation en matériaux meubles située à proximité de cette fortification. Il est vrai que du point de vue géographique, il est important que le site soit doté d'une couronne fortifiée. En effet, la position de la ville est stratégique afin de former un verrou contrôlant l'accès au col de Saveme et d'en assurer -et sécuriser- le passage routier en direction de la Lorraine. L'étude stratigraphique nous permet toutefois, mais avec réserve, d'avancer l'hypothèse d'un premier périmètre en terre et sable élevé à la hâte afin d'encadrer une portion de la ville puis une réduction de la surface lors de la réalisation de l'enceinte maçonnée dont le soubassement de la fameuse tour T au sud de la ville ferait partie. Les nombreux fragments de grès et calcaire observés dans les couches témoigneraient en faveur d'une zone de construction. Cette élévation en matériaux meubles se termine (vers le nord) en une langue limono-sableuse dans laquelle est implanté un des trous de poteau. Même si son épaisseur varie, cette langue peut constituer un horizon de circulation, un chemin à proximité de l'élévation et peut être mise en relation avec la couche de graviers, assise directement sur le terrain naturel et découverte à environ 65 mètres plus haut à la jonction des deux cours (maternelle et collège). Les surfaces qui ont été ouvertes en fouille planimétrique ont livré un groupe de structures qui est hélas trop réduit pour les agencer ; néanmoins, nous pouvons mettre en valeur deux séquences dont la dont la chronologie ne nous est pas connue. En effet, le développement nord-est / sud-ouest des trous de poteaux est différents de celui des piquets qui se déroule dans les directions opposées (nord-ouest / sud-est). Les données sont encore plus lacunaires pour le groupe de 3 trous de poteaux observés dans le secteur 2. Même si leur rapprochement et leur fort diamètre nous conduit à penser qu'il peut s'agir d'une solide construction, l'érosion a fortement marqué leur profondeur ; il peut s'agir ici d'un poteau cornier. Les seuls vestiges répertoriés sur la planche 13 ne suffisent pas à abonder dans le sens d'une zone bâtie ou de passage d'autant plus que la surface où s'ouvrent les trous de poteaux est recouverte par un nouvel apport limoneux vierge de toute structure. Ces vestiges peuvent donc correspondre à des installations provisoires pour les besoins de la construction de l'enceinte. Les nombreuses inclusions de fragments de calcaire et de grès dans les couches témoignent volontiers en faveur d'une zone de construction et plus précisément de rejet de taille de pierre. D'après les données de terrain de Heimich Blaul et de Robert Forrer, l'extrémité nord-ouest du rempart (aux abords de la rue Poincaré) forme un coude vers le nord à la sortie de la tour A/G. Nous pouvons avancer avec une quasi-certitude que la vaste dépression mentionnée précédemment est l'emplacement du rempart ou plus exactement de sa semelle de fondation, cette dernière ayant subit un arrachage au plus tôt au 19e siècle. Les vestiges qui appartiennent aux phases 6 à 8 n'apportent que des renseignements très ponctuels ; en effet, il s'agit pour l'essentiel d'épaisses couches de remblais, de couches de démolition ou de portions de murs. |
Sujet |
urbanisme enceinte tour matériaux de construction trou de poteau mur route remblai céramique gallo-romaine céramique médiévale céramique moderne |
Lieux |
Saverne Bas-Rhin |
Chronologie |
Empire romain ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de C101002302_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112/doc/14680 |