Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), 63 avenue de l'Union-Soviétique : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap RAA, 2009
Collation
1 vol. (78 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul., fig. ; 30 cm + 1 DVD
Résumé
Le terrain concerné par l’opération se situe en face de la gare de Clermont-Ferrand, dans la partie orientale de la ville. Celui-ci suit une pente douce qui descend de la butte centrale (410 m) vers Montferrand et la bordure de la plaine de la Limagne, occupée aujourd’hui par des zones industrielles et notamment par celle du Brézet (335 m env.). L’intervention se situe à environ 355 m d’altitude, entre les deux « bras », nord et sud de la Tiretaine. La carte géologique indique à cet endroit un secteur de terrasses anciennes. Le substrat rencontré lors des sondages se compose de marnes verdâtres. Le secteur est extérieur à la ville médiévale. Il semble également se situer à la limite de l’extension maximum de la ville antique, sans que celle-ci ne soit précisément connue. A un peu plus de 300 m à l’ouest de l’opération, une fouille a montré les vestiges d’une ferme indigène. Enfin des découvertes de mobilier néolithique sont signalées sur ce flanc : le site de la rue de l’Oradou (éloigné d’environ 700 m vers le sud) a livré un important lot de céramique, lors de la construction de l’internat de l’école des Impôts en 1965. Un important matériel néolithique, peut-être de la phase moyenne, a également été découvert en 1963 à l’emplacement du lycée de jeunes filles (lycée Jeanne d’Arc) à 700 m environ vers l’ouest. Deux sondages ont été pratiqués pour une surface totale de 76 m2, qui ont permis de mettre au jour 2 fosses sensiblement circulaires (diamètre 1,60 m et 1,30 m) qui entaillent le substrat sur environ 0,15 m d’épaisseur, ainsi qu’un calage (de poteau ?) composé de 4 pierres. L’une des fosses présente un assemblage en galets de granit, de quartzite dont 2 éléments (1 granit et 1 arkose) présentent des traces d’altération thermiques (rubéfaction). La provenance locale de cet assemblage (mis à part l’arkose) montre un approvisionnement aux abords du site, dans les alluvions. La combustion en place n’est pas attestée : pas de trace de rubéfaction sur les parois de la fosse, absence de résidus de combustion stratifiés (bien que le remplissage présente une proportion importante de charbons mêlés à la terre –us 1.8). Il est donc probable que cette fosse corresponde à un aménagement satellite d’une structure de combustion. Les caractéristiques d’un lot de 4 tessons la rattachent clairement au Néolithique moyen.