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Auteur |
Ferber Emmanuel |
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Auteur secondaire |
Bonnet Christine Brouillaud Stéphane Cécillon Christian |
Titre(s) | Belley (Ain) "Le clos de l'évêché, route des Ecassaz" : AT.29, 39 : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2009 |
Collation |
2 vol. (204, 217 p.) : ill. en coul., cartes, plans (81 fig.) ; 30 cm |
Résumé |
La fouille a permis de mettre en évidence l’évolution d’un secteur du vicus, entre La Tène finale et le début du IVe siècle de notre ère. Cinq états ont été mis en évidence. La première occupation n’a laissé que quelques traces fugaces datées de La Tène finale. Vers la fin du Ier siècle, voire au début du IIe, un ensemble de maisons comportant des murs de terre posés sur des solins colonise le coteau. Dans le courant du IIe siècle (probablement sous Hadrien ou Antonin le Pieux), un grand établissement thermal s’implante au détriment des constructions précédentes qui sont rasées. Un bâtiment annexe, une place et une voie sont associés au fonctionnement de ce premier monument. Les « thermes nord » forment une construction imposante de 22,90 m de large (nord-sud) pour une longueur (est-ouest) supérieure à 34 m qui se poursuit à l’ouest hors de l’emprise de fouille. Le plan de la partie mise au jour forme un « U » ouvert vers le sud, orienté à 6,5°- Est pour une surface assurée de 780 m2. À L’exception de l’aile orientale construite en s’appuyant sur le terrain existant, l’essentiel de sa construction est réalisé en entaillant la colline. Tous les murs sont composés d’assises régulières de petits moellons de calcaire micritique liés au mortier de chaux (opus vittatum). À de très rares exceptions près, tous les murs sont liés, ce qui démontre la grande homogénéité de la phase de construction. Une peinture rouge-orangé recouvre les enduits de mortier de tuileau présents à la base des façades encore en élévation, au sud et au nord. Quelques moulures réalisées dans divers calcaire (valanginien rose, à entroques provenant de Bourgogne), des placages (en calcaire valanginien rose, en cipolin et en porphyre vert), de très rares tesselles en pâte de verre et de nombreux éclats de vitres sont les rares éléments retrouvés permettant d’évoquer le faste des lieux. De nouveau thermes, plus petits, sont construits devant la façade méridionale du plus ancien. Les « thermes sud », dans leur premier état, ont un plan très voisin (plan en « U » orientée à 6,5° - Est) de celui des thermes septentrionaux. Ils forment une construction de 16 m de large (nord-sud) pour une longueur (est-ouest) supérieure à 21 m qui se poursuit à l’ouest hors de l’emprise de fouille, pour une surface assurée de 285 m2. Tous les murs sont composés d’assises régulières de petites pierres irrégulières grossièrement équarries liées au mortier de chaux. Contrairement aux thermes nord, les pierres utilisées proviennent de roches métamorphiques probablement déposées dans les environs par les glaciers et débités en éclats pour servir à la maçonnerie. Une peinture rouge sang sur un enduit de mortier de tuileau recouvre les bases de la façade méridionale encore en élévation. C’est le seul élément encore en place donnant une idée de la décoration extérieure de l’édifice. Les deux entités fonctionnent alors de concert jusque dans le courant ou la fin du IIIe siècle. Quelques modifications (latrines ?) sont apportées au fil du temps. Durant le IVe siècle, de modestes aménagements témoignent d’une réoccupation de tout ou partie des thermes à des fins difficilement identifiables (habitat, artisanat ou même simple squatte ?). Peu de temps après, l’édifice sert de carrière de pierre et est totalement démonté. Les thermes juxtaposés sont un type d’établissement reconnu dans le monde romain sans que leur raison d’être ne soit assurément reconnue. On peut penser que la séparation des sexes en est l’origine, mais l’hypothèse de bains curatifs avec des eaux sulfureuses (il en existe à Belley) côtoyant des bains hygiéniques, ou encore celle d’un établissement privé financé par un collège ou quelque évergète, associé à établissement public ne peuvent être écartées. La découverte de ces thermes dans cette ville où extrêmement peu de fouilles archéologiques ont été menées, conforte l’idée que Belley est à l’époque romaine un véritable vicus. L’épigraphie avait déjà permis de donner ce statut à l’agglomération, mais l’absence de données archéologiques pouvait laisser penser que le titre masquait une réalité bien plus modeste. |
Sujet |
voirie matériaux de construction technique de construction architecture monumentale édifice public élément architectural peinture murale thermes vicus |
Lieux |
Belley Ain Dép |
Chronologie |
La Tène Haut-Empire Bas-Empire |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112211 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de HB22010201_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112211/doc/14902 |
Ark de HB22010201_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112211/doc/14903 |