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Auteur |
Bet Philippe |
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Co-auteur |
Bojarski Marc |
Auteur secondaire |
Brunet Paul Legriel Jacques Thiesson Julien |
Titre(s) | Saint-Pathus (Seine-et-Marne), "Les Rouges Chaperons" : rue des Petits Ormes : rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2005 |
Collation |
1 vol. (277 p.) : 211 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Ce diagnostic, réalisé en 2005 sur la commune de Saint-Pathus, a révélé un site archéologique d'une grande ampleur avec une forte densité de vestiges (près de 350 faits). Pour la Protohistoire, deux zones ont été reconnues. Dans la partie nord-est du terrain, une première zone d'1,5 hectare a été définie. Dans les tranchées 3 à 6, une série de fosses a livré un matériel céramique abondant attribuable à la dernière phase du Bronze final ou du début du premier âge du Fer. Quelques objets de parure en bronze ont été également découverts dans la fosse n°12. Le mobilier détritique domestique témoigne de la présence d'un habitat dont on ne connaît pas les bâtiments. A plus de 200 m à l'est de cet ensemble, une autre zone a été moins bien définie. Une fosse de la fin du IIIe millénaire av. J.-C. ou du tout début du IIe millénaire paraît isolée mais elle pourrait constituer un indice important pour localiser un site de cette période en ce lieu. Ces deux zones ne sont pas recoupées par des implantations plus récentes. Le site gallo-romain se trouve au centre de la parcelle. D'une superficie de plus d'un hectare, il apparaît par endroit assez dégradé. Seuls deux bâtiments ont été révélés en diagnostic. Des grandes excavations ont été mises en évidence dont la superficie varie entre 100 et 780 m2. Une seule d'entre elles pourrait être identifiée comme une mare. Celles qui ont été sondées comprennent des empierrements ou des niveaux damés de fragments de terre cuite d'une très grande compacité. Des monnaies du Bas-Empire jonchaient leur surface. Des déchets de métallurgie ont été retrouvés en grand nombre. Ils se rapportent aussi bien à des parois de four de réduction que de forges. Des scories et des culots de forge, ainsi qu'un lingot et un bloc de minerai de fer ont été recueillis. L'existence d'un atelier de métallurgie est très probable. Quant au travail d'épuration de fer brut, le nombre de scories liées à cette phase ne permet pas à l'heure actuelle d'affirmer ou non s'il a eu lieu sur le site, même si ces indices tendent à l'affirmer. L'existence d'un lieu de production de céramique sigillée tardive de type argonnais était l'une des questions principales posées dans le cadre de ce diagnostic. La réponse n'est pas tranchée. Les vestiges d'un four (F250) ont été découverts sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il s'agissait bien d'un four à céramiques. La présence d'un grand nombre de sigillés tardives régionales avec une pâte plus claire que celle de l'Argonne, de quelques ratés de cuisson, de tuiles surcuites peuvent être des arguments pour avancer l'hypothèse d'une officine de sigillée. L'absence du moindre fragment de tubulure à Saint-Pathus n'est pas un argument contraire suffisant, puisque l'atelier de Mareuil-lès-Meaux a démontré que même les fours conçus pour cuire en mode oxydant cuisaient la sigillée en mode A ! En tout état de cause, les prospections au magnétomètre à proton et le diagnostic n'ont pu établir s'il y a eu production de sigillée aux Rouges Chaperons. Cela reste une hypothèse à explorer très sérieusement. Même si les vestiges recueillis concernant la métallurgie et la sigillée ne sont que d'ordre mobilier, il apparaît que le site gallo-romain semble davantage être un lieu orienté vers les arts du feu. L'hypothèse d'une villa ou d'un établissement agricole semble peu crédible d'après les éléments actuellement mis au jour. Mis à part quelques rares tessons du Haut-Empire, tout le mobilier recueilli se rattache au Bas-Empire. Le haut Moyen-Age est une période qui a laissé de très nombreuses traces sur le site. Près de trois hectares sont concernées. Des fours culinaires et des fosses en grand nombre peuvent indiquer un important habitat. Le mobilier recueilli et les fosses fouillées, lors du diagnostic, sont rattachables exclusivement à l'époque mérovingienne. Le matériel ramassé en prospection par la JPGF semble cependant indiquer qu'il ne faille pas exclure une occupation du lieu au-delà de l'époque carolingienne, jusqu'au XIIe ou même XIIIe s. Une activité métallurgique, durant le haut Moyen Age, n'est pas à exclure totalement en raison d'indices découverts dans des fosses d'époque mérovingienne (notamment F73). Malgré l’aspect très fragmentaire du mobilier recueilli lors du diagnostic, les caractéristiques des différents lots attribuables au haut Moyen Age semblent relativement homogènes. Les pâtes fines sont rares et encore très proches techniquement des pâtes communes gallo-romaines. Les rares exemplaires « dessinables » sont un bol à carène vive et bord incurvé (F152), ainsi que deux pots à cuire de taille modeste (F73). Ces éléments induisent une datation dans le courant du VIe siècle, et plus précisément durant la première moitié de ce siècle. Par ailleurs, un fragment de bord isolé (F158) apparaît totalement discordant. Il n'a pas été possible de dater de façon fiable l'ensemble des vestiges mis au jour. L'occupation à l'époque romaine du lieu a été particulièrement massive et des tessons céramiques de cette période se retrouvent parfois en nombre très important dans le comblement de structures plus récentes. Cela peut être aussi le cas pour le haut Moyen Age, comme le montre la fosse F158 ; la totalité du mobilier associé est du VIe s. et seul un tesson démontre que cette fosse n' a pu être comblée avant la seconde moitié du VIIe et du début du VIIIe s. Il serait donc prudent de nuancer ici les observations chronologiques faites sur le mobilier issu des sondages. Si la quasi-totalité des tessons attribuables au haut Moyen Âge se cale dans la première moitié et le milieu du VIe siècle, l’occupation du site est peut-être plus étendue. D'autres types de vestiges pêchent dans la situation inverse, à savoir l'absence ou l'extrême rareté de mobilier. La majorité des trous de poteau mis au jour, au vu de leur emplacement topographique, pourrait être datée, à titre d'hypothèse uniquement, de cette période également. Pour les fossés, les auteurs du présent rapport n'ont pas voulu se prêter à un tel exercice. A une seule exception près, aucun fragment de poterie recueilli lors de cette opération n'est postérieur au VIe s., contrairement à ce qui a été ramassé en prospection. Il est donc possible que des vestiges mis au jour soient attribuables à des périodes plus récentes, à savoir la seconde moitié de l'époque mérovingienne, l'époque carolingienne et même peut-être une grande partie du Moyen Age classique. L'intérêt de cette partie du site reste cependant indéniable, puisque peu d'exemples régionaux d'une telle ampleur sont connus. |
Sujet |
géomorphologie prospection géophysique industrie lithique habitat rural fossé fosse mur sol structure de combustion four céramique néolithique céramique du bronze céramique du Hallstatt céramique gallo-romaine céramique mérovingienne céramologie objet métallique parure anneau bracelet artisanat métallurgie scories culot forge terre cuite architecturale torchis monnaie numismatique faune ossements humains |
Lieux |
Seine-et-Marne |
Chronologie |
Néolithique récent Protohistoire Age du bronze Bronze récent Age du fer Hallstatt Empire romain Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age ép contemporaine |
Descripteur |
bâtiment
grande excavation chablis mare obus |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112301 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de AA10102401_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0112301/doc/34876 |