Magny-en-Vexin (Val-d'Oise), 7 rue Robert Baron : un site antique : rapport de fouille
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2010
Collation
1 vol. (57 p.) : 26 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
L'opération a permis de repérer un fossé parcellaire qui signale la présence d'un site rural de La Tène finale. Un site antique de nature incertaine, et se caractérisant par de nombreux vestiges construits (sols de béton, murs), est connu dans la rue Robert Baron depuis l'année 1967. Deux hypocaustes avaient alors été repérés sur la parcelle concernée par la fouille. Un premier état de construction, très lacunaire, se caractérise par un sol constitué de tegulae entières et par deux trous de poteaux. Les indices de datation sont peu nombreux, mais se rapportent à la seconde moitié du Ier siècle ou à la première moitié du IIe siècle. Le second état de construction peut être rattaché aux découvertes anciennes. La grande salle au sol de béton qui avait alors été découverte est bordée à l'est par une série de petites salles. La seule à livrer un plan complet est de module réduit (à peine plus de 6 m2). Les sols ne sont pas conservés, ce qui en limite l'interprétation. La petite pièce sur hypocauste découverte en 1967, après réexamen, correspond très probablement à un bassin chaud, comme le montrent ses dimensions réduites, la faible hauteur de la chambre de chauffe, et le plan très allongé du conduit du praefurnium, sans doute pour recevoir une chaudière. La fouille n'a pas livré de nouveaux éléments de datation pour ce bâtiment. La destruction est assez tardive puisque la céramique issue des remblais de récupération évoque la seconde moitié du IVe siècle, voire le Ve siècle. L'opération n'aura pas permis de répondre aux interrogations sur le statut du site. S'agit-il de la pars urbana d'une villa ou du vicus de Petromantalum ? En effet, la question de la localisation de cette station, mentionnée sur l'Itinéraire d'Antonin (Petrum-Viaco sur la Table de Peutinger) n'est toujours pas résolue. Dans l'hypothèse d'une villa, celle-ci serait riche et étendue. Les découvertes anciennes en témoignent, avec des indices de décor luxueux (notamment les débris de marbre ou de tessères de mosaïque) et la présence de deux secteurs sur hypocauste, à une soixantaine de mètres de distance (chacun apparemment doté de bassins chauffés).