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Auteur |
Viscusi Simonin Valérie |
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Auteur secondaire |
Brunet-Gaston Véronique Charlier Fabrice Humbert Sylviane |
Titre(s) | Brans « À Gravé », Dammartin « Sur l'Étang » (39) Jura - Franche-Comté : une fenêtre ouverte sur le site de la villa de Brans du IIIe s. av. au IIIe s. de notre ère : rapport de fouilles |
Edition | Dijon : Inrap GES, 2010 |
Collation |
2 vol. (260 p., 65-[18] p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille a permis d’identifier une première occupation antérieure à la villa, durant La Tène moyenne (LT C1-C2). Dans l’espace de la fenêtre explorée, aucune continuité ne semble exister entre ce petit habitat –constitué de plusieurs fosses dépotoirs et d’au moins un grenier– et les occupations suivantes. Plusieurs phases de construction en matériaux périssables ont pu être identifiées pour lesquelles une chronologie gallo-romaine est établie. Si les éléments de datation sont rares, l’absence sur le site de mobilier caractéristique de La Tène finale laisse penser à une implantation au cours de la période augustéenne (-27 av. à + 14 ap. J.-C.). Les deux bâtiments de cette première phase sont caractérisés par des dimensions importantes et une architecture innovante qui posent la question de la nature et de la fonction du site. S’agit-il d’un habitat de type ferme dont nous connaissons l’intégralité, ou sommes-nous en présence d’une partie d’un centre domanial constituant les prémices de la villa ? Les édifices fouillés constitueraient alors les bâtiments d’exploitation d’un domaine dont le bâtiment d’habitation pourrait se situer sous la partie résidentielle de la villa. Ils occupent les extrémités d’une cour rectangulaire, ménageant un espace central dégagé. La présence d’un puits, isolé, en dehors de l’enclos entourant les deux bâtiments, laisse penser que nous n’avons qu’une connaissance partielle du site, mais ne permet pas de trancher. L’accroissement des surfaces des bâtiments et des dimensions des supports pourrait traduire la volonté de disposer de structures de stockage aux capacités importantes liées à une exploitation de grandes dimensions générant des surplus importants. L’organisation mise en place lors de cette phase initiale apparaît déterminante pour l’implantation des édifices de pierre de la villa. Un grand nombre de vestiges, de même que la voirie et le parcellaire actuel, suivent à peu près la même orientation nord-ouest/sud-est, avec de légères variations, orientation mise en place dès l’implantation de la palissade augustéenne. L’évolution de l’établissement n’apparait pas linéaire puisque les édifices de grandes dimensions sont abandonnés tandis que de nouvelles constructions, plus petites et qui ne se superposent pas aux précédentes, sont édifiées au cours du Ier siècle. La construction des premiers édifices de pierre semble intervenir au IIe siècle, peut-être dès la fin du Ier siècle. Parmi ces trois édifices, deux sont caractérisés par des fondations très faibles qui induisent soit une élévation peu importante, soit une élévation en matériaux périssables. Les deux petits édifices sont implantés le long du fossé formant l’enceinte occidentale du site. L’un d’eux, situé à proximité de la voie d’accès, pourrait constituer un élément du dispositif d’entrée (maison du portier ?). Les dimensions considérables du bâtiment 2 entraînent deux interprétations possibles : soit un enclos maçonné non couvert évoquant une activité pastorale, soit un grand hangar agricole. Au cours des IIe et IIIe siècle, le plan de la villa se pérennise et s’amplifie. De nouveaux bâtiments sont construits à l’intérieur des limites antérieures. Les fondations sont alors beaucoup plus profondes et plus soignées, évoquant des élévations en pierre comportant éventuellement un étage. Un édifice à porche couvert encadré de deux appentis est aménagé le long de la limite nord (bâtiment 3). Un second édifice (bâtiment 4) est implanté dans un espace particulier, en cœur d’enclos, et soigneusement encadré par des fossés drainants. La présence de massifs de fondation à l’intérieur des pièces suggère la présence d’une installation lourde et quelques comparaisons permettent d’envisager l’hypothèse d’un moulin à traction animale. Si aucune certitude n’est acquise, plusieurs indices évoquent la chaîne opératoire liée aux céréales : l’appentis au sol empierré jouxtant le bâtiment 3 pourrait constituer l’aire à battre tandis que le bâtiment 3, qui pouvait comporter un étage, pourrait avoir servi de grenier. Un moulin à traction animale pour la transformation en farine interviendrait en bout de chaîne. Quelques indices, très ténus, évoquent une activité artisanale. Des scories ont été collectées au décapage dans la partie ouest de l’emprise, ainsi que dans la partie supérieure du comblement du puits 284, également situé à l’extrémité ouest. Aucune structure artisanale liée à la métallurgie n’a néanmoins été identifiée. Dans le même secteur, plusieurs fosses quadrangulaires rubéfiées ont été fouillées. Elles ne présentent pas de rubéfaction localisée qui témoignerait de l’utilisation d’un soufflet et ne semblent pas liées à une activité métallurgique. Au centre de l’emprise fouillée, près du bâtiment 4 interprété comme un moulin, une petite structure en tuiles, très érodée, pourrait constituer les vestiges d’un petit atelier de forge. |
Sujet |
villa enclos puits bâtiment agricole grenier cour fosse-dépotoir voirie parcellaire drainage palissade moulin artisanat atelier métallurgique scories meunerie tuile céramique du fer céramique gallo-romaine faune objet métallique |
Lieux |
Dammartin-Marpain Jura Dép |
Chronologie |
La Tène Empire romain |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0113255 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de JB09000702_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0113255/doc/12235 |
Ark de JB09000702_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0113255/doc/12234 |