Projet de tramway (ligne A et B) : Dijon, bd de Brosses et de la Trémouille, places de la République et J. Bouhey, bd de Champagne : rapport de diagnostic
Edition
Dijon : Inrap GES, 2010
Collation
2 vol. (183 - [7] pl. h.t., 88 p. - [5] p. h. t.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Les suivis de tranchées de dévoiement de réseaux et sondages de diagnostic effectués sur les franges nord-ouest et nord du centre actuel de Dijon, en amont de la création de deux lignes de tramway, ont révélé d’une part, la présence d’importants vestiges des fortifications médiévales sous le parcours des boulevards de Brosses et de la Trémouille, et d’autre part, celle de deux voies médiévales principales s’éloignant de Dijon vers le nord, ainsi que des restes de bâtiments et de rues secondaires des XIVe et XVe s. appartenant à l’ancien faubourg Saint-Nicolas, rasé au début du XVIe s. pour construire le bastion à l’origine de la place de la République actuelle. Les vestiges des fortifications, qui comprennent l’ancien « château », forteresse construite par les rois de France dans les dernières années du XVe s., mais aussi des tronçons importants de l’enceinte urbaine, datables entre le XIIe et le début du XVIe s., avec différents états de la « porte d’eau » chevauchant le cours d’eau du Suzon à son entrée dans Dijon, sont arasés à faible profondeur, et conservés sur plusieurs mètres d’épaisseur. Place de la République et sur ses marges, les recharges empierrées et munies d’ornières, des deux voies sud-nord, axées probablement sur d’anciennes portes de l’enceinte urbaine, se superposent sur plus de 2 m d’épaisseur. Une troisième voie, au sud de la place, paraît au contraire orientée sud-est / nord-ouest ; elle porte les traces d’un contexte très humide, qui suggère la proximité d’un ancien fossé ( ?). Au centre de la place, les vestiges d’habitat en pierre de la fin du moyen âge, comprenant une cave (dont le fond n’a pas été atteint), flanquent une ruelle finalement pavée. Leurs arases sont surmontées de plus de 2 m d’épaisseur de remblais apportés lors de la construction du bastion – qui semble s’être étalée dans la durée. Un sondage a vérifié l’emprise et l’état de conservation de la muraille du bastion, arasée pour sa part, juste sous la surface actuelle de la place. A 500 m de là vers le nord-est, les sondages de la place Jean Bouhey, et plus loin, les tranchées du boulevard de Champagne, n’ont livré que quelques traces de constructions et de sols de circulation des XVIIIe et XIXe siècles, pour une majorité de niveaux très bouleversés par l’urbanisation du XXe s., ou au contraire, très peu diserts et d’interprétation difficile. Nulle trace évidente d’occupation antique n’a été repérée dans ces secteurs susceptibles d’être traversés par la voie romaine Lyon-Langres, à l’écart de laquelle s’était fixé le castrum antique à l’origine de Dijon.