Ri et Ronai (Orne), "Le Fresne" : Une minière de silex du néolithique : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2010
Collation
2 vol. (541 p.) : 378 fig., inv. ; 30 cm + 1 cd
Résumé
550 têtes de puits. Les structures d'extraction appartiennent tous à une grande famille typologique, les puits associant un accès de plan circulaire plus ou moins profonds et des diverticules, formant des chambres d'exploitation ou des galeries au niveau de la couche livrant les silex. Mais dans le détail, ils présentent une grande diversité que nous avons regroupée dans le cadre de l'étude en quatre grands sous-types sur des critères morphologiques et de profondeur (fosses d'extraction à ciel ouvert, puits en cloche ou à chambre, de peu profonds à très profonds) Les moyens mis en oeuvre pour le creusement des puits sont connus grâce aux outils abandonnés dans les mines (témoins directs : bois de cerfs, quelques rares silex) et grâce aux nombreuses traces d'outils visibles sur certains blocs de silex sur la paroi des galeries (témoins indirects) Un protocole de datation reposant sur un peu moins d'une trentaine de dates a permis de cibler une première période de fréquentation de la minière entre 4100 et 3700 avant notre ère, soit le Néolithique moyen. Après une phase de relatif abandon de près d'1/2 millénaire la minière sera à nouveau réinvesti mais sur un espace plus restreint au cours de la deuxième moitié du IVe millénaire. Au niveau de la production, le matériel lithique ne permet pas de considérer la minière comme un lieu d'exercice d'une haute spécialisation technique. Extraction et fabrication des haches font appel à des niveaux de compétences faibles ou moyennes, en tout les cas facilement accessibles s'ils ne sont pas déjà acquis dans la vie quotidienne des populations.