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Auteur |
Bocquet Sylvie |
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Auteur secondaire |
Delomier Chantal Horry Alban Savay-Guerraz Sophie |
Titre(s) | Chambéry (Savoie) Secteur des Halles : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2006 |
Collation |
2 vol. (170), [38] p. : ill, en coul, cartes et plans ; 30 cm |
Notes |
Volume 1: Textes et illustrations Volume 2: Inventaires |
Résumé |
Le diagnostic (trois sondages) s’inscrit en amont du réaménagement des halles de Chambéry et de la place Henri-Dunant, qui prévoit notamment la création d’un parking souterrain sur au moins trois niveaux. Ce projet (5500 m²) se situe dans le centre ville actuel, en bordure d’un secteur sauvegardé. Il offre l’opportunité d’étudier l’occupation humaine du site et son environnement du néolithique à l’antiquité, puis d’envisager l’évolution d’un ilot intra-muros de la ville médiévo-moderne. L’étude documentaire réalisée lors de cette opération a permis de caractériser, pour le sous-sol, une sédimentation alluviale observée sur plus de 2 m d’épaisseur. S’y distinguent une formation graveleuse (peut être antique d’après le mobilier associé) définissant un site en milieu aquatique, puis des alluvions fines, indiquant une évolution de ce site en plaine inondable terrestre. Le secteur est sans doute marécageux, peut-être en culture. Cet alluvionnement demeure imprécisement daté. Les premières traces d’occupation organisées remontent au XIII-XIV e siècles, essentiellement localisées dans la partie sud de la place. Il s’agit de trous de piquets et de poteaux, puis des vestiges des premières constructions (niveau de chantier, solin, socle de calcaire, sol pavé de galets). Le secteur demeure humide et semble se définir comme une zone péri-urbaine. Le rempart du XIV-XVe siècle a été abordé lors d’une brève étude du bâti sur une maison , située au nord de la place Henri-Dunant, à travers laquelle il est envisagé de créer un passage reliant les rues Veyrats et Derrière-les-Murs. Le lotissement du rempart, à partir de la fin de XVIII e siècle, a fortement altéré son intégrité : la courtine ne subsiste plus qu’en pointillé dans les murs mitoyens des maisons. Mais, elle y est conservée sur environ 8, 60 m de hauteur. A partir du XVe siècle, s’installent le couvent des Dominicains (1418), puis les prisons royales du duché de Savoie, mais également le Sénat de Savoie (1559) et enfin la chapelle des Pénitents Noirs (vers 1600). Les sondages ont abordés les secteurs des prisons, jouxtant, à l’ouest de l’îlot, les maisons privées (sondage 1) alignées sur la rue des Prisons (rue Bonivard) et présentant en arrière des jardins, du moins des zones moins construites (sondage 3). Les niveaux modernes sont relativement mal conservés dans le sondage 1 (ce sont surtout des sols et des couches d’inondations). Dans le sondage 3, ils se caractérisent par une succession de remblais (terre de jardins pour la plupart) apparus directement sur le niveau d’alluvions fines, mais aussi par la présence de trois maçonneries. Au cours du XVIIIe siècle, un important remblai vient exhausser le secteur, sans doute toujours en proie aux inondations de l’Albanne. La ville de Chambéry, drainée par de multiples canaux, demeure durant toute la période médiévo-moderne sujette à des inondations récurrentes, parfois dévastatrices. Le sous-sol de la place Dunant apparait gorgée d’eau ; dans les sondages, la nappe phréatique a été repérée en moyenne à, 2,50 m du sol actuel. Le parcellaire semble ensuite se fossiliser, les sols pavés de galets sont mieux conservés. Au XIX e siècle, la transformation principale du secteur, outre le lotissement des remparts, est la reconstruction et peut-être l’extension d’une partie des prisons. Les maçonneries sont fondées sur pieux ferrés (au contraire d’un ancrage profond qui semble être la solution privilégiée pour les bâtiments antérieurs). La démolition des prisons et la construction des halles actuelles datent de 1937. La création d’une place sans bâtiments se concrétise dans la seconde moitié du XXe siècle. Aucune opération préhistorique, protohistorique on antique ont été reconnues, malgré la profondeur des sondages (5 m), largement au delà des seuls niveaux référencés sur le centre ville (site de parking du palais de justice fouillé en 2000). Le tracé du rempart primitif réputé emprunté un ancien ru de l’Albanne, ensuite canalisé et correspondant aujourd’hui à un collecteur, n’est pour l’instant pas étayé. Aucun indice (fossé, levée de terre, palissade ou maçonnerie) ne confirme sa présence dans ce secteur aux XII-XIIIe siècle. |
Sujet |
édifice public édifice religieux enceinte urbanisme habitat structure urbaine céramique médiévale géomorphologie |
Lieux |
Chambéry Savoie |
Chronologie |
Antiquité romaine Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
archéologie du bâti
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0115841 |
Ark status | URL Ark actif |