Dammartin-Marpain (Jura), Prairie du Milieu : Nouvelles données sur le peuplement mésolithique, néolithique, protohistorique et antique de la basse vallée de l'Ognon : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2010
Collation
2 vol. (724 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm + 1 cd
Résumé
L’étude du site de Dammartin-Marpain dans le Jura, motivée par le projet d’aménagement de la déviation de la ville de Pesmes, souligne une fois de plus le rôle-clé joué par les fonds de vallées dans l’étude des peuplements anciens. C’est sans conteste la fréquentation mésolithique qui est ici la plus remarquable, à l’image de la succession de campements dont l’installation a pu être datée au radiocarbone entre 8 300 et 7 200 av. J.-C. voire sur la base de caractères typologiques jusqu’à la fin du Mésolithique. L’intensité de l’occupation est illustrée par plus de 27 000 éléments lithiques dont plus de 600 armatures microlithiques, auxquels il convient d’ajouter galets bruts et utilisés, rares restes osseux, fragments d’ocre et coquilles de noisette. Les études pluridisciplinaires ont permis de préciser les grandes lignes de l’évolution de cette portion de la plaine alluviale de l’Ognon, mais également d’apporter des informations nouvelles sur l’économie des matières premières siliceuses. C’est ainsi que détermination pétrographique et étude fonctionnelle ont révélé des aspects particuliers du mode de vie de ces derniers-chasseurs-cueilleurs. Par ailleurs, cette série a démontré, grâce à la réalisation de premiers éléments de remontage remarquables, son potentiel à documenter les modalités techniques de débitage. En outre, les éléments de l’analyse spatiale associés à l’étude des foyers et amas de débitages contribuent d’ores et déjà à alimenter la question centrale de l’organisation spatiale. Au final, ces données s’inscrivent dans un cadre culturel largement sauveterrien et restreignent ainsi une emprise beuronienne que l’on considérait encore récemment comme la principale composante culturelle régionale. Puis fréquentations néolithique et protohistorique complètent la paléohistoire de ce lieu dont l’épilogue est marqué par un petit axe antique reconnu sur plus de 180 mètres de long. En définitif, la longue chronologie de la fréquentation, liée à des conditions de préservation de grandes qualités font de ce site un gisement de référence pour l’étude des occupations anciennes holocènes.