Besançon « 85 bis, rue Battant » (Doubs) : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2007
Collation
1 vol. (150 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
L’opération archéologique menée au 85 bis rue Battant a permis de mettre en évidence des éléments complétant de manière significative la connaissance du quartier. Pour la première fois, une zone de production de matériaux de construction a pu être en partie observée dans la ville antique. Cette activité se traduit dès le début du Ier siècle après J.-C. par l’exploitation d’une carrière d’extraction de moellons calcaire, puis, entre le milieu du Ier siècle et la première moitié du IIe siècle, par la fabrication de chaux. Un net changement de fonction du secteur intervient sans doute dès la deuxième moitié du IIe siècle, avec la fin des activités artisanales et une mise en végétation (cultures vivrières, jardins ou enclos) structurée par la construction de murets de terrasses en pierres sèches, puis de murs de clôtures, ce qui indiquerait là encore un secteur en bordure de la zone urbanisée. Entre cette dernière occupation antique, perdurant jusqu’au IIIe siècle, et la première occupation médiévale au XIIIe siècle, précédant la mise en place d’un nouveau lotissement du secteur, le hiatus chronologique se confirme, corroborant les informations déjà connues pour l’histoire du peuplement et de l’urbanisme du quartier Battant. Au XVe siècle, une cave semi-enterrée, révélatrice d’un parcellaire médiéval en lanière, est installée dans la partie Sud de l’emprise. C’est au début du XVIIe siècle que la parcelle est profondément remaniée par la construction de l’« Auberge du Mouton blanc », dont les bâtiments et jardins, qui n’ont entre temps subi que quelques modifications mineures, sont encore en partie visibles de nos jours malgré la destruction partielle récente. Enfin, il est intéressant de constater que la topographie du relief important généré par le front de taille du début du Ier siècle reste encore décelable aujourd’hui, puisqu’elle a continué de déterminer jusqu’à nos jours toute l’organisation du parcellaire et de l’urbanisme du quartier.