Bézannes (Marne) "La Bergerie" : rapport de fouilles
Edition
[Metz] : Inrap GEN, 2010
Collation
2 vol. (139, 245 p.) : couv. ill., ill. en coul, cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Quatre occupations, d'inégale importance, ont été mises en évidence. Quelques pièces lithiques font état d’une fréquentation remontant au début du Néolithique (Villeneuve-Saint-Germain). Elles ont été piégées dans le fond de la doline, et aucun autre vestige ne signale une véritable installation durable. La 1ere et finalement seule implantation humaine pérenne a lieu à la charnière entre la fin de l’âge du Bronze et le 1er âge du Fer (fin du IXe et VIIIe siècles). Un double enclos de 6 000 m2 enferme bâtiments d’habitation et de stockage et quelques rares fosses remplies partiellement de rejets détritiques. Occupé pendant 3 générations, le site est organisé autour d’une production mixte agricole et pastorale, dont les dimensions et les rendements restent approximatifs. Le site reste muet sur la population qui l’habitait, aucune nécropole contemporaine n’a encore été retrouvée dans les environs. Parmi les nombreux bâtiments sur poteaux, un ensemble circulaire sur poteaux exceptionnel par son architecture a été fouillé dans l’emprise de l’enclos hallstattien. En l’état actuel des données, il est attribué à la Protohistoire sur la base des seules comparaisons disponibles (Normandie, Grande-Bretagne). La fonction de cet ensemble circulaire sur poteaux est également encore en discussion puisqu’elle dépend étroitement de sa position chronologique et de son éventuelle intégration au système d’enclos. Après quelques siècles de fréquentation et d’exploitation probable mais non attestée, il faut attendre l’Antiquité tardive (Ve-VIIe siècles) pour qu’une nouvelle action humaine laisse sa marque dans le sol. Une simple fosse isolée (en plein champ ?) a servi à déposer quelques fragments de céramique et de faune. La fonction de cette action reste inconnue en l’absence de tout autre contexte contemporain. Ces terres restent non bâties jusqu’à la Première Guerre mondiale où un réseau de tranchées, de boyaux et de postes d’artillerie légère des lignes-arrières de l’armée française parcoure le sous-sol.