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Auteur |
Du Bouëtiez de Kerorguen Emmanuelle |
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Titre(s) | Paris 3e, Hôtel de Mongelas : 62 rue des Archives : rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIFSaint-Denis : SRA Île-de-France, 2002 |
Collation |
1 vol. (pagination multiple [44] p.) : 10 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Les sondages réalisés dans le cadre de cette intervention permettent d'envisager l'occupation du site avant l'installation de l'Hôtel de Mongelas. Contrairement à l'idée jusqu'ici admise, l'hôtel n'a pas été bâti sur un terrain vierge. Il conserve au contraire des témoignages d'une activité apparemment dense depuis le début du XIVe siècle. Le substrat géologique, situé en moyenne à 2 m de profondeur, est composé d'alluvions caractéristiques des terrasses de la Seine. L'endroit n'a jamais été marécageux ni même humide. Le terme "marais" est bien à prendre ici dans le sens de culture maraîchère et non de marécage. La première occupation des lieux vraiment intense est à placer durant la moitié du XIVe s. Il est à noter que quelques tessons du haut Moyen Âge ont été récoltés dans les niveaux inférieurs, n'excluant pas une possible occupation, carolingienne notamment. L'occupation médiévale se caractérise par une activité métallurgique dont il reste à la fois une partie de la structure de combustion et les traces laissées par cette activité. Cette découverte est exceptionnelle. En effet pour cette période quelques fouilles seulement ont mis au jour des traces d'une telle activité : déchets, cuvettes rubéfiées ; mais aucune n'a révélé une structure apparemment aussi bien conservée et des déchets aussi variés et nombreux. Ici se trouve en abondance à la fois les matériaux de construction du four (torchis, briques, etc.) et les déchets (moules ou lut, scories, battitures, fragments d'objets produits ou à fondre). Les traces de cette activité se répartissent sur au moins 10 m, distance entre le puits 2 où se trouve l'amorce de la structure et le puits 1 où sont conservés les nombreux déchets. Cette occupation médiévale s'accompagne d'un grand nombre de fragments de céramiques et de faune caractéristiques des déchets produits par une activité domestique. Il semble donc que le four ne soit pas isolé, mais situé plutôt au sein d'un habitat. Une structure à la fonction indéterminée recouvre le four mais compte tenu de son mode de construction (plâtre), il est possible d'affirmer qu'il s'agit d'un espace couvert. Le niveau de cette pièce dont le sol de circulation est en plâtre demeure inconnu. Néanmoins, son occupation est datée de la première moitié du XVe siècle par la présence d'une pièce trouvée sur ce sol. Sa destruction est à situer vraisemblablement au XVIe siècle. Les ultimes traces d'occupation sont caractérisées par un ou plusieurs niveaux de destruction. Gravats de plâtre, de pierres, de tuiles prouvent que le terrain était abondamment bâti. Le mobilier est daté au plus tard de la deuxième moitié du XVIe siècle. Cette destruction est sans doute préalable à l'édification du premier hôtel (construit d'après les archives avant 1639). Aucune trace flagrante du réaménagement de ce dernier vers 1704 n'a été perçue. |
Sujet |
urbanisme céramique médiévale céramique moderne faune tuile métallurgie scories creuset moule pour métal structure de combustion mur caniveau sol matériaux de construction plâtre torchis monnaie numismatique |
Lieux |
Paris |
Chronologie |
ép médiévale Temps Modernes |
Descripteur |
lut
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0117478 |
Ark status | URL Ark actif |