Paris 4e, "Îlot Schomberg" : 2-6 rue Schomberg, 28-30 quai Henri IV, 13-15 Boulevard Morland : [rapport de diagnostic]
Edition
Paris : Afan CIFSaint-Denis : SRA Île-de-France, 1996
Collation
1 vol. (41 p.) : 33 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Notes
La couv. porte en plus : "DFS de fouille d'évaluation"
Résumé
La réhabilitation et l'aménagement de deux nouveaux bâtiments à l'emplacement de l'ancienne caserne Schomberg, sur trois niveaux de sous-sols, par le génie de Paris (Ministère de la Défense), ont suscité une fouille d'évaluation. Le site, en bordure de Seine, est situé à cheval sur l'ancien bras nord du fleuve et l'île Louviers aujourd'hui disparue. Le but de cette opération était de reconnaître la partie sommitale de l'île et de ses berges. Elle fut réalisée en plusieurs phases, la première ici sous la forme d'une tranchée de diagnostic de 53 x 2,50 m au fond et 63 x 8,70 m en surface, à une profondeur comprise entre 32 et 28,50 m NGF. L'observation de la stratigraphie a permis de dégager deux zones. La première occupe l'extrémité nord de la tranchée de sondage et se compose pour l'essentiel de diverses couches de remblais, de sables et de graviers qui présentent un pendage très prononcé (25-30°) dans cette même direction. Il s'agit, selon toute certitude, de l'emplacement de l'ancien bras de Seine, comblé entre 1841 et 1843. La seconde se développe sur toute la surface restante de la tranchée. On différencie, à la base, un niveau de limon plus ou moins sableux surmonté d'un remblai perturbé par les massifs de fondation de l'ancienne caserne Lobau. Cette couche de limon semble correspondre à la plate-forme même de l'île Louviers. Des traces oblongues fortement concrétionnées qui pourraient être des ornières, signalant un chemin sur le pourtour de l'île ainsi qu'on peut le remarquer sur les plans anciens, ont d'ailleurs été observées à sa surface. Le matériel céramique associé au niveau de limon est attribuable à deux périodes : le début du XIVe s. (pichets glaçurés, coquemar, tasse polylobée, céramiques flammulées) et le XVIe s. (coquemars).