Bessoncourt (Territoire de Belfort), les Rives de l'Autruche : occupation médiévale, vestiges antiques et indices d'occupation protohistorique : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2010
Collation
1 vol. (215 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill., cartes, plans ; 30 cm + 1 cd
Résumé
Si des artefacts du Néolithique ont été découverts dans la couche de colluvionnement qui recouvrait les structures archéologiques, la première occupation du site date de la protohistoire. Elle n’est, cependant, représentée que par une simple fosse. Il faut attendre l’époque antique pour observer une occupation plus dense et plus structurée. Elle est matérialisée pour le haut-Empire par les fondations d’un bâtiment de type grange, plusieurs foyers et leurs vidanges, une fosse dépotoir et deux fossés. Cette occupation perdure au Bas-Empire comme l’indique la datation 14C effectuée sur l’un des prélèvements provenant d’un bâtiment en matériaux périssables à deux nefs. Ces structures, rencontrées traditionnellement dans les pars rustica de villae, complètent l’environnement d’un bâtiment maçonné antique découvert de manière fortuite lors de la construction d’un pavillon, à moins de 300 m de l’emprise de la fouille. Ce secteur est loin d’être abandonné au haut Moyen Âge. Au VI-VIIe siècle, une série de fosses et de trous de poteau qui forment au moins deux grands bâtiments, trois greniers et un enclos semblent correspondre à un habitat groupé au plan lâche à deux unités. Toutefois l’indigence du mobilier ne permet pas de définir les fonctions exactes de chacune des entités architecturales reconnues. Il pourrait s’agir d’unités agricoles comme le prouve la présence de greniers. La découverte de fragments de meule, dans cette zone, pourrait en effet attester d’une activité de mouture sur le site, signe d’une production éventuelle céréalière. La présence d’un bas fourneau, légèrement à l’écart de ces unités, révèle l’existence d’une activité métallurgique.