Lyon 5e (Rhône), 117-121 rue Pierre Audry : rapport de fouilles
Edition
Bron : Inrap RAA, 2006
Collation
2 vol. (124, non paginé [130] p.) : ill. en coul., cartes, plans (124 fig.). ; 30 cm
Autre oeuvre en liaison
Lyon 5e (Rhône) 117-121 rue Pierre-Audry - rapport de diagnostic - Blaizot Frédérique - Inrap RAA - 2005
Résumé
La fouille a permis de reconstituer le phasage d’une occupation intermittente depuis le début de notre ère. Implanté sur le versant oriental du vallon de Trion, le site est caractérisé par un fort pendage. Il est néanmoins marqué par une pression anthropique très importante à l’époque gallo-romaine avec la mise en service, au cours de la 2e moitié du Ier s. ap. J.C. d’un collecteur. Cette installation d’envergure est liée à la forte urbanisation que connaît le plateau dominant le site (Fourvière) à partir du règne de Tibère. Sa durée d’utilisation est cependant assez brève, puisque dès la fin du Ier s., le secteur est converti pour partie en décharge publique, témoignant de l’évacuation des déchets hors des zones résidentielles (absence de fosses dépotoirs dans les niveaux d’habitation étudiés sur le plateau de Fourvière). L’un des apports les plus significatifs de la fouille est d’avoir reconnu que l’occupation funéraire s’étend jusqu’en haut de vallon de Trion. Contemporaine au Ier s. de l’ouvrage hydraulique (2 tombes construites), elle succède ensuite à la zone dépotoir, à la fin du IIe s. et au IIIe s. (7 inhumations). Après une longue période d’abandon le site est occupé au cours du haut Moyen Age. Les vestiges architecturaux qui dessine le bâti sont constitués de murs dont le soubassement est réalisé d’un assemblage de moellons composites, liés à la terre. Sans pouvoir les rattacher de manière sûre à un habitat (absence de fosses silos, de fosses dépotoirs), il est probable qu’ils étaient intégrés à un domaine à vocation agro-pastorale, à l’instar des vestiges mis au jour aux 77/79 de la même rue.