Contient : - La céramique protohistorique (C. Bellon), p. 62-654 - La céramique gallo-romaine (C. Bonnet), p. 103-113 - Étude des résidus de forge (A. Rebiscoul), p. 126-129 - Approche de l'organisation des vestiges par l'analyse spatiale (D. Mazuy), p. 132-134 - Étude métallurgique des différentes matières ferreuses (EMTT) p. 157-177
Résumé
Au terme de la fouille, une grande partie des vestiges a été caractérisée, tant par leur fonction que par leur chronologie, et un développement chrono-spatial a pu être distingué. La fréquentation du lieu au cours des périodes les plus anciennes, le Bronze final et le premier âge du Fer se résume à une seule une zone dense en matériel céramique pour laquelle l’hypothèse d’une aire de rejets issue d’une occupation voisine, mais hors emprise, semble la plus plausible. Une série de constructions sur poteaux, poteaux et sablières et de type « à fond excavé» ont été érigées dans un enclos délimité par des fossés sur une période s’étalant de la Tène finale au IIe s. de notre ère, cernant une aire dévolue, dans un premier temps à artisanat et à l’agro-pastoralisme, et dans un deuxième temps sans doute uniquement consacrée aux seules activités agricoles et d’élevage. Le statut de l’occupation semble entrer dans le schéma d’une «ferme» indigène, dont l’évolution au cours du Haut-Empire est marquée par un léger déplacement des fossés, et un éventuel changement des modes d’assemblages des pièces du bâti (présence plus dense de clous aux phases les plus récentes). La pérennité de l’installation est démontrée par l’analyse du matériel présent dans les structures et par certaines installations, comme un puits parementé. De plus, une activité d’artisanat de forge assez précoce est attestée, elle semble utiliser une matière première présente sur le site, des sphérules ferro-manganiques dont la concentration est assez importante dans une couche sous-jacente. Cette extraction a laissée de grands creusements, dont certains ont ensuite été aménagés sous forme de mares. L’analyse métallographique des éléments traces résiduels, provenant des matériaux obtenus aux étapes successives du processus, démontre l’existence d’une possible chaîne opératoire complète : de l’extraction jusqu’à l’outil fini.