Angers (Maine-et-Loire), Beauséjour : Etablissement rural de la Tène finale : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2010
Collation
1 vol. (77 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
L’établissement gaulois de Beauséjour est implanté en rebord de plateau, surplombant d’une quarantaine de mètres la vallée de la Mayenne et sa confluence avec la Sarthe, à quelques kilomètres au nord-ouest de l’oppidum d’Angers. Sous son aspect final, ce site de type “ferme indigène” se présente sous la forme d’un quadrilatère de 82 x 92 m (surface enclose de 7500 m2), délimité sur l’intégralité de son pourtour par une double enceinte fossoyée concentrique ; les fossés parallèles sont distants de 3 à 4 m, formant un couloir périphérique régulier, exempt de tout vestige : cet espace était-il une zone de circulation ou bien occupé par un talus défensif ? Sur le côté nord-est de l’enclos, une interruption du creusement du fossé externe sur un peu plus de 5 m, matérialise un accès direct à l’espace interne. Celui-ci (réduit à environ 5800 m2 disponibles) est partagé en 5 surfaces de tailles variables, séparées par des tronçons de fossés orthogonaux, et intégrant ou non des constructions à bâti de bois (bâtiments, greniers,...). Ce schéma définitif n’est que l’aboutissement de l’évolution continue in situ d’un enclos initial, repris, agrandi et réagencé au long de l’occupation. Grosso modo, cet enclos fondateur est un rectangle de 55 x 75 m (4200 m2), qui, dans la topographie achevée, correspond aux fossés de délimitation des deux-tiers orientaux de l’enclos interne. Les seuls éléments effectivement abandonnés entre plan initial et plan final, sont un petit fossé de partition interne et une première entrée aménagée sur le côté sud-est (interruption de creusement de 3 m et portail). Le mobilier archéologique, homogène et relativement peu abondant, provient dans sa grande majorité des fossés internes communs à l’ensemble de l’occupation, et ne permet pas d’affiner la chronologie des aménagements : une datation La Tène finale - éventuellement un peu tardive - a été retenue pour le fonctionnement global du site (sur plus ou moins 2 générations). Beauséjour est définitivement abandonné dans la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère, sans le moindre indice de fréquentations sporadiques ultérieures.