Domblans (Jura), les Bauches, tranche 2 : bâtiment et forge de la première moitié du Ier siècle de notre ère et des structures agraires d'époque moderne : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2011
Collation
1 vol. (193 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Une occupation antérieure au bâtiment, datée de la période Tène finale/augustéenne, a été reconnue au travers de structures fugaces et de mobilier disséminé à la surface d’une zone limoneuse présente sous une partie du bâtiment. Le mobilier céramique recueilli permet de dater la construction du bâtiment du début du premier siècle après J.-C. L’occupation se poursuit jusqu’à la période flavienne qui semble être l’époque à laquelle le bâtiment est abandonné. Si l’analyse des maçonneries montre que le bâtiment a, semble-t-il, été édifié d’un seul jet, les réfections et ajouts dans certaines pièces indiquent deux états d’occupations ou plutôt un réaménagement d’une construction qui demeure fondamentalement la même. Si habituellement ce type de petit établissement rural gallo-romain est rattaché au domaine agro-pastoral, nous ne retrouvons pas ici les habituels vestiges liés à ce type d’activité. En revanche, le bâtiment abrite une forge et ce, dès sa construction. Dans ce type de bâtiment cette activité artisanale prend place à l’emplacement traditionnel du vestibule, elle est ainsi mise en valeur et est sans doute à l’origine du projet d’implantation d’un bâtiment à cet endroit. Notre bâtiment possède donc plusieurs caractéristiques originales, d’abord sa chronologie précoce pour une construction maçonnée en milieu rural et ensuite la présence d’une activité artisanale, à un emplacement privilégié et dès le début de l’occupation (et non une réutilisation tardive d’une pièce dans une construction remaniée maintes fois comme c’est quelquefois le cas). L’étude menée sur les fosses empierrées a permis d’apporter des précisions notamment chronologiques sur ce type de structures. Il est sûr maintenant que ces structures participent d’une volonté d’érudits agronomes des XVIIe et XVIIIe siècles d’améliorer le rendement des sols.