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Auteur |
Thomas Nicolas |
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Auteur secondaire |
Aoustin David Le Bannier Jean-Christophe De Beaunay Barbara |
Titre(s) | Paris 3e, Hôtel de Mongelas, 62 rue des Archives : Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature : La Villeneuve du Temple à Paris de la fin du XIIIe s. à nos jours et un atelier de travail du cuivre entre 1325 et 1350 : rapport de fouille |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2010 |
Collation |
4 vol. (16, 586, 782, 362 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 30 cm |
Niveau de l'unité matérielle |
Paris 3e, Hôtel de Mongelas, 62 rue des Archives, Section 1, volume 1 - La Villeneuve du Temple (XIIIe-XXe s.) - Thomas Nicolas - Inrap CIF - 2010
![]() Paris 3e, Hôtel de Mongelas, 62 rue des Archives, Tome 1, volume 2 - La Villeneuve du Temple (XIIIe-XXe s.) - Thomas Nicolas - Inrap CIF - 2010 ![]() Paris 3e, Hôtel de Mongelas, 62 rue des Archives, Tome 2, volume 3 - La Villeneuve du Temple (XIIIe-XXe s.) - Thomas Nicolas - Inrap CIF - 2010 ![]() Paris 3e, Hôtel de Mongelas, 62 rue des Archives, Section 3, volume 4 - La Villeneuve du Temple (XIIIe-XXe s.) - Thomas Nicolas - inrap CIF - 2010 ![]() |
Résumé |
Cette très petite opération (moins de 100m2), mais très riche en vestiges archéologiques, a permis de suivre l’évolution du bâti durant plus de trois siècles d’occupation dans la Villeneuve du Temple à Paris, tout en renouvelant nos connaissances sur les ateliers du travail du cuivre et de ses alliages dans les villes médiévales. L’étude conjointe des structures archéologiques, du bâti existant, en l’occurrence un hôtel aristocratique réputé des XVIIe et XVIIIe siècles, et du parcellaire médiéval a conduit à préciser les conditions de fondation du lotissement par le Temple durant le dernier quart du XIIIe siècle. Le projet ambitieux prévoyait un découpage rationnel des terres selon un plan préétabli, mais il n’a pas été mené à son terme et le pragmatisme a prévalu. L’urbanisation lente et progressive de la Villeneuve sur une quarantaine d’années peut être démontrée, notamment par l’archéologie qui prouve que l’occupation fut tardive dans ce secteur septentrional du lotissement. Vers 1325, le quartier abrite surtout des artisans, à l’image d’un métallurgiste travaillant le cuivre au milieu d’hommes oeuvrant dans le domaine du textile ou de la construction. Toutefois, parmi ceux investissant dans le foncier, nombreux sont de riches marchands, certains appartenant à des familles échevinales. En 1375, le terrain est intégré dans un très vaste ensemble qui devient l’hôtel d’un proche de Charles V, mais le Cardinal d’Amiens, Jean de la Grange ne conserve pas longtemps cette demeure parisienne puisqu’il rejoint Avignon à partir de 1380, après la montée sur le trône de Charles VI. L’hôtel passe ensuite dans les mains de Jean de France, puis de son neveu, le roi, avant que ce dernier n’en fasse don à Amédée VII, le comte de Savoie. Le sous-sol fouillé rend assez peu compte de cette période illustre du lieu. La maison modeste du métallurgiste est toujours debout, et seuls des réaménagements des fondations de la cave sont perceptibles. Le bâti est détruit dans le dernier quart du XVe siècle, les remblais de démolition livrant un abondant mobilier de cette période qui a été comparé à une analyse fine de l’évolution sociale du quartier au travers des sources écrites. De même, les différents niveaux de remblais du XVIe siècle, mis en place au moment où le quartier acquiert un statut résidentiel, ont été très riches. L’archéologie comme les textes témoignent des changements profonds intervenus dans la structure du parcellaire et de la qualité des nouvelles constructions. L’étude du premier atelier parisien du travail du cuivre et de ses alliages, installé dans la Villeneuve du Temple entre 1325 et 1350, constitue un volume à part, tant les vestiges retrouvés sont nombreux et variés : une maison, des fours, des objets témoins de la production ainsi que des déchets abondants. Les approches et les échelles d’observation multiples procèdent d’un regard croisé sur les sources archéologiques et écrites, à la détermination du contexte économique et social, ou encore à la caractérisation des matériaux grâce à l’archéométrie. Le cuivre est très présent dans la culture matérielle : pour les petits objets de parure et le costume, pour les pots dans la cuisine ou pour le mobilier liturgique… La demande est forte et le marché immense aux XIIIe et XIVe siècles, surtout à Paris. Une image traditionnelle des ateliers à travers la lecture du Livre des métiers d’Étienne Boileau indique de petits ateliers spécialisés et divisés par type de produits. Les conclusions s’opposent à cette représentation : la production est diversifiée et les techniques aussi. Le travail à l’intérieur de ce vaste atelier est spécialisé et organisé afin de limiter l’intervention de savoir-faire élevés en privilégiant une main d’oeuvre peu qualifiée. Le travail est segmenté, divisé et hiérarchisé. Enfin, les techniques sont rationalisées pour réduire le coût des matières premières et permettre une production de masse et en série d’objets à bas prix, en l’occurrence de la bijouterie fantaisie. La productivité est à l’image de la demande et le rendement recherché. |
Sujet |
urbanisation quartier aristocratie parcellaire édifice atelier métallurgique fonderie martelage matériaux métal cuivre céramique faune |
Lieux |
Paris |
Chronologie |
ép médiévale Moyen Age Bas Moyen Age Renaissance Temps Modernes |
Descripteur |
histoire urbaine
Paris 03 |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0119342 |
Ark status | URL Ark actif |