Sonchamp (Yvelines), Doublement de la Route Nationale 10 : rapport de fouille
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2011
Collation
1 vol. (240 p.) : 60 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm + 1 plan + 1 cd-rom
Résumé
A l'occasion du doublement des voies de la Route Nationale 10 entre Rambouillet et Ablis et notamment de l'aménagement d'un échangeur avec la Route Départementale 176 sur la commune de Sonchamp (Yvelines), une superficie de 5,65 ha a fait l'objet d'une fouille. Le site se situe en sommet du plateau de Sonchamp, à 3,5 km à l'ouest du bourg, à une altitude moyenne de 164 m NGF, reposant sur une formation argileuse à meulière de Montmorency. Cette terrasse est recouverte par des limons de plateau peu épais et très fortement altérés. La fouille a permis d'étudier un habitat rural médiéval, bien organisé, du XIIe siècle. Un chemin et des fossés constituent les vecteurs du parcellaire et de l'organisation interne du site. Le chemin s'apparente à un chemin creux matérialisé par une surface de circulation sédimentée marquée d'ornières. Les deux états successifs ont pu être observés stratigraphiquement. Les deux états ont fourni une grande quantité de scories provenant de recharges d'ornières pour éviter les embourbements des montures et des véhicules. Malgré ces précautions, de nombreux fers à cheval ont été découverts dans les comblements d'ornières. Contraint par le chemin et trois fossés, le secteur dévolu à une activité métallurgique correspond à de nombreuses petites fosses et surtout par la présence récurrente de scories dans leur comblement. Quelques fosses de rejet associées se situent à l'est de ce secteur dont trois au sud du chemin. L'activité est exclusivement associée à la métallurgie du fer et toute la panoplie de déchets est caractéristique du travail de post-réduction (épuration et forge). Au-delà de ce secteur, un ensemble de 6 bâtiments a pu être étudié. Tous les bâtiments observés s'établissent sur poteaux. Les plans sont réguliers et bien délimités mais permettent d'observer une grande variabilité typologique. Des structures annexes, un fond de cabane, deux hypothétiques greniers et un four, peuvent être associé à ce secteur d'habitat. Le mobilier céramique est caractérisé par de très nombreuses céramiques à pâte rouge. Les formes reconnues sont essentiellement des oules, mais également des cruches. La fouille de ce site de la première partie du XIIe siècle permet d'appréhender l'instantané d'une occupation rurale avant la réorganisation des terroirs des XIe-XIIe siècles.