Un site protohistorique à Pont-Sainte-Marie : Langgraben, inhumations en silos et occupation domestique des âges du Bronze et du Fer : Pont-Sainte-Marie, Aube, rue Fernand Jaffiol : rapport de fouilles
Edition
Metz : Inrap GEN, 2011
Collation
1 vol. (216 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
L’occupation initiale se fait dès le Bronze ancien par l’implantation d’une fosse quadrangulaire et l’inhumation d’un défunt dans une probable fosse polylobée. Après un hiatus entre le Bronze ancien et final, l’espace fouillé est occupé par des structures de stockage/excavation durant le Bronze final IIb/ IIIa (RSFO). Elles sont mises en relation avec l’existence d’une occupation rurale, dont les bâtiments d’habitation se situeraient en périphérie de la fouille. Par la suite, l’implantation d’un Langgraben au Bronze final IIIb (datation des dépôts de céramique) marque une rupture évidente avec les structures antérieures. La période du Hallstatt C/D1 est représentée par des rejets détritiques dans deux fosses polylobées d’extraction, faisant partie d’une unité domestique non identifiée. Du Hallstatt D1 à La Tène C2, un relatif continuum chronologique est attesté ; cette fourchette de datation est issue des analyses radiocarbones réalisées sur les dépôts humains effectués dans trois silos. Ces structures domestiques ont fait l’objet d’une réutilisation opportuniste à des fins funéraires, fait bien connu dans la région à l’âge du Fer. Ces découvertes alimentent l’inventaire très restreint des cas de manipulations sur cadavres en cours de décomposition, mais aussi complètent celui plus étoffé des dépôts humains dans les comblements supérieurs des silos. Quelques dépôts atypiques de faune et d’un currency bar ont été mis en évidence. La part symbolique qui en ressort alimente l’actuelle discussion sur des pratiques parallèles, mais ne permet pas de conclure entre relégation ou exaltation du cadavre. Au minimum un siècle plus tard (La Tène D2/ Haut Empire), une ou plusieurs sépultures viennent s’aligner sur les derniers vestiges du Langgraben, clôturant de la sorte l’occupation protohistorique/antique du site.