Bourgogne, Yonne, Saint-Valérien, rue du Gâtinais 1 : atelier de potiers antique à Saint-Valérien : rapport de diagnostic
Edition
Dijon : Inrap GES, 2011
Collation
1 vol. (95 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
L’intervention a permis de reconnaître une partie du plan d’urbanisme de l’agglomération. Situé dans l’exacte continuité de l’opération de fouille de 2010, il aurait été normal de retrouver le prolongement de la grande voie décumane parallèle au « chemin de César » mais elle ne semble pas exister à cet endroit. En revanche, son tracé exact est repris par deux fossés parallèles qui marquent ici une empreinte parcellaire identique à celle d’un axe de circulation (bande longiligne large de 10 m). Ces fossés sont associés à des structures en creux (poteaux, fosses) qui pourraient matérialiser des clôtures. Cette emprise est ensuite réoccupée par quelques structures, qui restent néanmoins peu nombreuses en regard de l’occupation appréhendée sur le reste des terrains sondés. Cette zone parcellaire marque visiblement l’emplacement de la voie qui peut avoir complètement disparu à l’exception des fonds de structures en creux ou tout simplement ne jamais avoir été construite. Au nord et au sud, les sondages livrent une organisation assez lâche de l’occupation. Elle semble rythmée par la présence de grandes fosses comblées par des rejets de résidus métallurgiques, essentiellement liés à la réduction du minerai de fer. Toutefois, aucune structure liée directement à cette activité n’a été mise en évidence lors de ces opérations. Au sud-est, une série de trous de poteau marque visiblement la présence d’un bâtiment associé à un petit fossé et au sud-ouest, le terrain est occupé par une mare remblayé dès la période antique (près d’1,5 m de fond). La découverte la plus importante concerne la zone nord-est du terrain. Elle est occupée par deux fours de potiers et des fosses de travail associées à cette activité. Il semblerait que cet ensemble définisse un atelier très bien conservé, produisant visiblement des céramiques communes sombres s’intégrant dans un référentiel régional dont la fourchette chronologique peut être calée entre le milieu du Ier s. et le début du IIe s. En définitive, et malgré l’occupation assez lâche de ce secteur, la nature artisanale de ce quartier de la ville antique ne semble plus faire de doutes. Elle s’organise autour d’une production de poteries, mais aussi, s’il on en juge par les nombreux indices indirects, autour d’une activité métallurgique importante située à proximité ou dans les zones non ouvertes de la parcelle.