Auteur |
Saint-Jean Vitus Disch Benjamin |
---|---|
Auteur secondaire |
Cambou David Forel-Boeckler Stéphanie Couilloud Astrid |
Titre(s) | Les dessous du tram : la tour aux Ânes, le pont et les quais du Suzon (XIVe-XVIe s.) : Dijon, bd de la Trémouille (rue Prud'hon, ruelle du Suzon) : rapport de fouilles |
Edition | Dijon : Inrap GES, 2011 |
Collation |
1 vol. (271 p.-[16] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
A l’occasion des travaux du futur tramway de Dijon, la fouille entreprise en 2010 bd de la Trémouille, en partie nord-ouest du tracé des enceintes médiévale et moderne de la ville, concernait un type d’ouvrage fortifié rarement étudié : une « porte d’eau », contrôlant l’entrée d’une petite rivière à l’intérieur d’une ville. La construction de l’enceinte sur laquelle se greffe cette « porte » paraît avoir été initiée vers le dernier tiers du XIIe s., pour englober en un même ensemble les deux noyaux primitifs de Dijon, le « castrum » d’origine antique et le bourg de l’abbaye St-Bénigne, avec les occupations intermédiaires. Mais les premières mentions écrites de travaux sur cette fortification ne sont pas antérieures au milieu du XIVe s. C’est ainsi que la « tour aux Ânes » enjambant le Suzon, citée sporadiquement comme telle aux XIVe et XVe s., est connue surtout pour avoir été reconstruite en 1522. Des vestiges du XVIe s. en avaient été repérés en 2009 lors du suivi archéologique des travaux de dévoiement des réseaux : ils intégraient des maçonneries plus anciennes. L'opération a donc permis de reconnaître et caractériser le premier et principal état de cette «tour aux Ânes », daté plutôt du XIVe s. De plan quasi-rectangulaire, cet ouvrage s’avère contemporain de la mise en place d’un vaste tronçon de courtine, qui complète ou reprend un état plus ancien de l’enceinte reconnu ponctuellement en 2009 à l’ouest du Suzon, seul témoin à ce jour éventuellement datable du XIIe s. La nouvelle porte d’eau franchit alors la rivière par de grandes arches en partie dégagées à la fouille, protégées vers l’extérieur par des grilles en fer dont trois témoins de barreaux ont été retrouvés en place. Vers l’extérieur de la ville, deux murs semblent avoir canalisé l’arrivée du cours d’eau : ils sont probablement associés à un barrage réglant l’entrée du Suzon dans la ville, déversant son trop-plein dans les fossés de la ville. Les risques de crues de la rivière, autant que la présence des moulins de la ville à une cinquantaine de mètres en aval, expliquent cette nécessité de contrôler efficacement la rivière à son entrée dans Dijon. Vers l’intérieur de la ville, le lit du Suzon, aujourd’hui remblayé pour l’essentiel mais alors large de 8,50 m, est encadré au même moment par deux quais de pierres de taille, reliés par un pont de même facture, à deux arches (une seule a survécu aux travaux du XIXe s.). La fouille du pont et des quais a livré toute une stratigraphie de niveaux de voirie et d’occupation accumulés du XIVe à la fin du XVIe s., entrecoupés de dépôts intermédiaires issus de curages ou de crues du Suzon. Les mobiliers reflètent bien sûr une zone de passage, mais aussi l’évolution du quotidien d’une population urbaine, ou celle des approvisionnements de la céramique à Dijon. Au début du XVIe s, la tour est transformée en un massif semi-cylindrique en avancée sur le fossé, qui enchâsse l’essentiel des structures du XIVe s. Le cours d’eau la traverse désormais en deux conduits voûtés parallèles. Un nouveau mur est édifié à l’extérieur le long du Suzon, sans doute à l’amorce du barrage-déversoir alimentant le fossé de ville, figuré sur de rares vues modernes. |
Sujet |
enceinte tour courtine aménagement de berge pont quai voirie céramique médiévale faune objet métallique monnaie médiévale urbanisme historiographie |
Lieux |
Dijon |
Chronologie |
Moyen Age Bas Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0121887 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de CB04007602_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0121887/doc/11719 |