Structures à pierres chauffantes de la fin de l'âge du Bronze et occupation du premier âge du Fer au pied du Mont Rivel : Champagnole, La Planchette : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2012
Collation
1 vol. (188 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Plusieurs périodes sont en effet identifiées allant de la fin de l’âge du Bronze au premier âge du Fer. Quelques éléments sporadiques sont également à attribuer à une fréquentation du site au Moyen Âge. A la fin de l’âge du Bronze (Bronze final IIIb), aux alentours de 850 av. J.C. deux batteries de foyers à pierres chauffantes sont implantées sur deux secteurs différents du site. Ces structures, encore appelées fours polynésiens, par comparaison avec les foyers encore usités dans le pacifique sud, sont déjà connues à la même période sur tout le pourtour nord-occidental de l’arc alpin, de l’Auvergne à la Suisse, mais demeurent énigmatiques quant à leurs fonctions et leurs contextes d’utilisations exacts. Les foyers à pierres chauffantes du site de la Planchette s’accompagnent de structures satellites telles que trous de poteaux foyers annexes. La fouille complète des structures du gisement montre un ensemble très bien conservé permettant datations et autres prélèvements destinés à des analyses biologiques plus poussées telles que l’anthracologie, la palyno-botanique, la dendrochronologie, susceptibles d’apporter des réponses aux questions encore posées par ce type d’aménagement. Dans la partie occidentale du site, les lambeaux d’un sol d’occupation ont été intégralement fouillés, produisant un lot de mobilier céramique et lithique du Bronze final IIIb inédit pour la région. L’occupation du premier âge du Fer, datée d’environ 600 av. J.C. se caractérise par l’implantation de bâtiments à caractère rural dans la partie orientale du site, située au pied du mont Rivel. Ces bâtiments témoignent de la mise en œuvre d’une architecture sur poteaux porteurs, encore largement utilisée au cours de la période protohistorique. Le mobilier n’est pas très dense et seulement quelques rares tessons, retrouvés dans le remplissage de fosses associées aux bâtiments nous laissent hypothéquer sur une datation du Hallstatt moyen. Ce site témoigne donc d’une occupation protohistorique bien caractérisée, premiers témoignages d’habitats pour cette période mieux connue de part ses structures funéraires.