Sous la fontaine, un habitat des XIVe et XVe siècles au faubourg Saint-Nicolas : Dijon, Place de la République : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2012
Collation
1 vol. (150 p. - 3 pl. h.t.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Des témoins des tout premiers aménagements de ce lieu, datables au moins de la fin du XIIIe s, ont été mis au jour. La phase d’occupation principale correspond toutefois à des niveaux d’habitat et de voirie des XIVe-XVe s. Entre un axe empierré plusieurs fois rechargé au sud, correspondant à une rue intermédiaire du faubourg déjà repérée un peu plus loin dans un sondage de 2009, et des sols extérieurs à nouveau empierrés, mais pouvant correspondre à un espace de cour, ou à défaut à une autre voie, la fouille a mis au jour les murs arasés et les restes de sols intérieurs d’une petite pièce d’habitat munie d’un foyer mural (ou d’une cheminée). Cet horizon a livré un mobilier modeste mais non négligeable, sous forme de fragments de céramique et d’objets métalliques, ou encore d’os de faune (déchets de consommation carnée), qui éclairent le quotidien des occupants des lieux ou des passants. Cet ensemble offre le témoignage archéologique le plus septentrional à ce jour du faubourg, dont il donne une image plutôt urbaine aux XIVe-XVe s., à l’instar de ce qui a été observé ponctuellement plus près de l’enceinte de ville, en 2009 et 2010. L’abandon et l’arasement de l’ensemble paraissent ici datables vers le tournant du XVIe s. : ils pourraient donc traduire la destruction volontaire du faubourg attestée par les textes pour l’année 1513, à la veille du siège de Dijon par les Suisses. Mais ce n’est qu’à partir de 1552 qu’est établie la terrasse du « bastion Saint-Nicolas », illustrée en l’occurrence par l’apport massif de remblais ayant livré du mobilier de la seconde moitié du XVIe s., rehaussant les niveaux pratiquement jusqu’aux sols de l’esplanade actuelle. Quelques fondations maçonnées s’y insèrent, en tout cas avant la création de la place à la fin du XIXe s.