Occupations de l'âge du bronze, de l'époque gallo-romaine et du haut Moyen Âge dans la basse vallée du Doubs : Tavaux, Prés Monseigneur (Jura) : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2012
Collation
1 vol. (262 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
La première zone étudiée est à rattacher pour l’essentiel à la période antique, à l’exception de quelques structures indéterminées chronologiquement, de deux structures du haut Moyen Âge (un puits, un trou de poteau), de fosses et de fossés actuels. Neuf bâtiments ont pu être caractérisés sur l’ensemble de la zone décapée. Huit d’entre eux sont constitués de trous de poteaux et peuvent être interprétés comme des greniers ou des structures de séchage. Le neuvième est identifié grâce aux fonds des tranchées de fondation et laisse supposer un bâtiment en matériaux non périssables servant de grange ou d’étable. Les structures associées (fosse d’extraction, dépotoir, fossé, puits, mare) sont liées à une activité agro-pastorale. À celles-ci doivent être reliées les parcelles agricoles, délimitées par des fossés mis en évidence sur la zone 2. Mis en relation, ces différents éléments permettent d’appréhender un type d’établissement agricole particulier, c’est à dire une petite cellule d’exploitation, probablement familiale, qui s’échelonne entre la fin du Ier siècle avant notre ère et le IIIe siècle de notre ère. La fouille aura donc permis l’étude d’un site agropastoral de petite taille. Trois autres périodes ont été mises en évidence sur la zone 2: le Bronze moyen, le Bronze final IIIb et le haut Moyen Âge. Le Bronze moyen est représenté par un puits et le Bronze final IIIb par deux puits et une fosse. Des trous de poteau dessinant des bâtiments pourraient leur être associés, mais leur discrimination est impossible, l’absence de mobilier empêchant leur datation précise. Le haut Moyen Âge est, quant à lui, représenté de manière certaine par au moins trois bâtiments ; les trente tessons recueillis – dont certains dans les trous de poteaux des deux bâtiments – et une datation 14C permettent de proposer une occupation au VIe siècle de notre ère.