Montmorot (Jura), Sur Gueguin, l'Étang du Saloir. la deuxième salines de Montmorot dite « le bâtiment d'attente » : histoire et archéologie d'un échec industriel 1734-1746 : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2012
Collation
1 vol. (359 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
La fouille a permis le dégagement d’un bâtiment d’une superficie de 1054 m2. Deux espaces, correspondant à trois états chronologiques 1735/1740 se dégagent de part et d’autre d’un mur de refend portant pignon. À l’ouest on livrait le bois dans la salle de chauffe dont l’entrée fut pourvue en 1740 par une allée pavée qui aboutissait à un porche. Dans cette salle se trouvait un mur large de plus de 80 cm dans lequel s’ouvraient les gueulards des fourneaux appartenant à trois chaudières munies d’un poêlon. Elle consistait à pratiquer une préchauffe de la saumure dans une poêle de petite taille de plan trapézoïdal. La longueur totale hors tout des structures de chauffe avoisine les dix mètres pour une largeur maximale de 5,60 m mesurée au niveau des fourneaux. Le fourneau lui-même possède une longueur de 3,70 m environ. Au-dessus du fourneau se trouvait la poêle dans laquelle s’achevait la dessiccation de la muire. Tous les fourneaux ont été diminués des 2/3 de leur superficie par une maçonnerie de plan fusiforme d’une largeur maximale de 1,30 m. Les fonds des fourneaux, là où le point de chauffe du brasier est le plus important, étaient maçonnés, alors que la partie située sous le poêlon restait simplement décaissée dans l’argile. Au sud de la berne on trouve trois pièces d’une superficie totale de 120 m2 qui ont servi notamment de logement ou d’entrepôt. L’usine se prolongeait plus au nord, vers le puits à muire, cette partie, située hors de l’emprise de la fouille, était réservée au séchage du sel et à son stockage. En 1740, le bâtiment de Chaillet est agrandi vers l’est. Au préalable à cette construction d’importants travaux de drainage et d’assainissement ont été accomplis. A l’est des trois chaudières, en face des poêlons, on trouve un local de plan allongé qui contient huit murets d’une longueur de 2,40 m. Il s’agit des supports d’un unique nod, réservoir de saumure, alimentant les trois poêlons puis les poêles. Au sud de ce local, on trouve une autre chaudière de dimensions plus modestes qui n’est jamais mentionnée pendant la période où l’usine appartenait à Chaillet, tout son cuvelage ouest est manquant. On alimentait cette chaudière à partir d’une petite pièce située au sud dans le prolongement des logements. Enfin à l’est et au sud de cette pièce de chauffe, pour lutter contre l’humidité prégnante, on a pavé un vaste espace.