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Auteur |
Alessandri Patrice |
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Co-auteur |
Huser Astrid Molinier Aline |
Auteur secondaire |
Bonnaud Serge Bouttevin Corinne Chadefaux Xavier |
Titre(s) | Abbaye Saint-Michel de Cuxà : (Codalet, Pyrénées-Orientales) : rapport de fouilles |
Edition | Nîmes : AFAN MED, 1999 |
Collation |
2 vol. (100, 80 p.) : couv. ill., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Notes |
Comprend: vol. 1: description et interprétation; vol. 2: illustrations |
Résumé |
Les investigations archéologiques sur la zone concernée matérialisent un corps de bâtiment initial. Celui-ci est lié à la configuration pré-romane de l'église St-Michel (Xe s.) d'une part, par des éléments stylistiquement datés : les élévations gardent en effet les traces d'aménagements caractéristiques de ces périodes anciennes, soit deux portes aux piédroits rapprochés surmontés d'un arc outrepassé. D'autre part, par la chronlogie relative : le bâtiment est tronqué au sud par l'installation au Xle s. de la crypte soutenant la chapelle de la Trinité ; mais aussi par une technique de construction et l'emploi d'un mortier caractéristiques. Les vestiges en présence autorisent d'en restituer volume, couverture et niveaux de sol. Le plan du nouvel ensemble cultuel, construit entre 1009 et 1040, est dominé par le souci de la procession religieuse : l'église initiale est transformée par la mise en place d'un déambulatoire et la prolongation des bas-côtés en galeries réunissant en un même ensemble l'église de St-Michel et la chapelle de la Trinité. Sous cette dernière, une crypte est aménagée en réponse au problème du pendage important des lieux. À cet ordonnancement architectural caractérisé répond un vaste système de cheminement nettement repérable : ainsi, dans la galerie nord, le niveau de circulation initial, bien conservé et en terre battue, mène à un palier de distribution délimité par un emmarchement en grand appareil ; celui-ci dessert, par un accès latéral, un espace extérieur circonscrit (cloître antérieur ?) ou mène directement à l'église par les bas-côtés. On se déplace également des galeries à la chapelle de la Trinité et à la probable tribune qui la domine par des portes latérales et des escaliers en vis symétriques. Un même plan est reproduit dans la crypte avec une salle annulaire et des bas-côtés favorisant une déambulation latérale. Les niveaux de sol mis au jour par les sondages permettent de résoudre le pendage et l'articulation du voûtement de la crypte qui déterminent la circulation des galeries. Les vestiges enregistrés sur les élévations autorisent également la restitution des couvrements (voûtes et toitures) de cet ensemble dont la composition sobre et hiérarchisée vise à en dégager le centre privilégié qu'est l'église. Différentes transformations traduisent une large période intermédiaire, antérieure à la destruction visiblement accidentelle de la chapelle de la Trinité et de la partie ouest des galeries. Le logis du Grand Sacristain s'installe et adapte son plan en fonction des arases de cet effondrement. Des éléments fonctionnels et décoratifs donnent un aperçu de la vie quotidienne dans la maison et des transformations qu'y impriment les habitants successifs. Ainsi, le bâti, conservé par séquences sur la quasi-totalité de son élévation, montre, après décroûtage, des enchaînements significatifs. Aux joints au fer qui soulignent un faux-appareil assisé caractéristique du Xle s. succèdent les surcroîts de moellons et galets des XVlle et XVllle s. Aux ouvertures à arc outrepassé du Xe s. se substituent les portes à claveaux rayonnants en plein-cintre du Xle s., puis les portes aux piédroits à joints vifs du XVe-XVle s. avant d'être remplacées par les grandes baies rectangulaires néoclassiques de l'époque moderne. Trous de boulins, de poutres et de solives rythment ces parois et marquent les empreintes des niveaux d'occupation successifs, sols ou toitures. La découverte de niveaux de circulation, correlée à l'étude fine des élévations, s'avère décisive en matière de restitution des volumes des quatre grandes phases d'occupation (Xe, Xle, XVe et XVlle-XVllle. s.). Les options de restauration, quelles qu'elles soient, peuvent s'appuyer aujourd'hui sur des données de terrain extrêmement précises et solides. L'étude documentaire, amorcée, apporte des précisions issues des anciennes expertises de travaux effectués dans les locaux au nord de l'abbaye. Ces textes constituent les premiers éléments d'un riche fonds ancien de St-Michel qui demande à être reconstitué. Enfin, une lecture critique des documents planimétriques existants a été amorcée en confrontant le plan dressé en 1779 avec un relevé topographique obtenu par les techniques actuelles. II en ressort, outre la fiabilité du plan ancien, que les alignements donnés à la majorité des bâtiments et des jardins ont des orientations divergeant de celles de l'église abbatiale. |
Sujet |
architecture religieuse sépulture église |
Lieux |
Pyrénées-Orientales |
Chronologie |
ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0125607 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 25607DOL_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0125607/doc/16549 |
Ark de 25607DOL_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0125607/doc/16550 |