Edifices cultuels antiques : des fana voconces : Hautes-Alpes, La Bâtie-Montsaléon, plaine de Lachaup : rapport de fouilles
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2012
Collation
1 vol. (141 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
La fouille ouverte sur près de 2 000 m² a apporté quatre éléments nouveaux pour la compréhension de Mons Seleucus : – La localisation d’un large périmètre à vocation cultuelle précédemment inconnu avec au moins trois fana à proximité du grand temple. – La continuité d’un tissu urbain qui suggère l’existence d’une ville d’une certaine importance et la confirmation d’un plan d’urbanisation concerté (ou plutôt de deux plans se succédant à date rapprochée). – Le caractère de lieu de passage et d’échange conforté par l’abondance des découvertes monétaires (352 monnaies) et l’origine souvent lointaine des céramiques. Cette observation est à mettre en relation avec la fonction de station routière. – Une fourchette de datation dans les constructions et l’occupation de la ville élargie par rapport à nos connaissances préalables. Elles se développent en effet entre la période tardo-républicaine (30-20 av. n. è.) et le début du Ve s., même si l’essentiel des constructions de bâtiments se place au milieu du Ier s. Jusqu’à présent on pouvait douter de la survie de la ville au-delà de la bataille avec l’usurpateur Magnence en 353. Cette survie ne fait plus de doute aujourd’hui. La fouille de la plaine de Lachaup renouvelle profondément nos connaissances sur les sanctuaires alpins. En effet, si les découvertes de matériel votif sont relativement nombreuses, les associations avec des aires cultuelles aussi bien conservées sont rarissimes. On ne connaît en fait dans l’aire considérée qu’un cas, assez différent cependant : le Chastelard de Lardiers. L’étude du matériel votif nous incite à voir ici un substrat culturel alpin mâtiné d’influences méridionales. On définit ainsi une aire culturelle voconce romanisée à la charnière de deux espaces bien différenciés. Enfin, il faut souligner le potentiel du grand temple jamais exploré et peut-être majeur dans la culture voconce.