ZAC de la Salamane : Hérault, Clermont-l'Hérault : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2012
Collation
1 vol. (46 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Un nucleus du Paléolithique moyen a été retrouvé en surface sur l’emprise de l’opération et témoigne modestement de la fréquentation du secteur au cours de cette période. Les sondages ont mis au jour une occupation néolithique final 1/2 disséminée sur l’ensemble de l’emprise du projet. En tout, 25 structures ont été reconnues et fouillées dans leur intégralité. La fréquentation se caractérise soit par des petits ensembles de 4 à 8 fosses ayant servi au stockage puis transformées en dépotoir, parfois riches en mobilier céramique et lithique, soit par des fosses plus isolées. Par ailleurs, un semis de fosses à galets chauffés parsème le secteur étudié. Ce mode d’occupation du territoire que l’on devine à la Salamane (à savoir un habitat ouvert ponctuel/saisonnier caractérisé par un faible investissement dans les structures architecturales) est en totale adéquation avec ce que l’on connait pour cette période chrono-culturelle en Languedoc central. Les datations absolues s’accordent avec celles issues des études de la céramique et du lithique et donnent une fourchette chronologique entre 3300 et 3000 av. J.-C. Le gisement de la Salamane se situe dans une zone de contacts entre différents groupes chronoculturels qu’il s’agisse du Ferrières ancien (à l’est, sud est et nord-est), du groupe de Saint-Pons ancien, ou Saint Pono-Vérazien (à l’ouest), du groupe des Treilles (au nord), sans oublier le groupe de la moyenne vallée de l’Hérault, (groupe Broum/Roquemengarde) lié à la métallurgie du cuivre. Le fond commun de ces entités culturelles se perçoit dans la céramique étudiée avec une influence caussenarde un peu plus marquée (décor couvrant de chevrons). Des vestiges agraires antiques ont également été perçus. Il s’agit tout d’abord d’une vaste superficie, de plus de 6 ha, plantée en vigne et datée du Ier s. av. J.-C. L’étendue de cette vigne et sa datation précoce ne sont pas courantes et peuvent être soulignées. Par ailleurs, un fossé bordant au nord cette plantation et pouvant peut-être correspondre aux vestiges d’un chemin, a été suivi sur plus d’un kilomètre. D’autres fossés parcellaires lui succèdent et perdurent jusqu’à l’Antiquité tardive. Nous sommes donc dans la périphérie d’un domaine vinicole antique d’importance qui pourrait être celui de Saint-Vincent.