Cernay, Haut-Rhin, Jardin du Presbytère : un exemple d'évolution du parcellaire bâti urbain à Cernay de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle : étude architecturale du presbytère de Cernay : rapport de fouilles
Edition
Dijon : Inrap GES, 2012
Collation
1 vol. (71 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Après une première époque non datée et marquée sur le terrain par une série d'exhaussements de faible ampleur ainsi qu'un niveau de circulation peu marqué, trois périodes de construction, qui correspondent à la présence d'au moins quatre bâtiments distincts ainsi que de deux modules annexes, ont été mises en évidence et sont chronologiquement antérieures au bâtiment presbytéral. L'analyse repose principalement sur une mise en perspective des relations physiques constatées entre les maçonneries dégagées. S'agissant uniquement des parties fondées conservées et utilisant exclusivement des gros galets de rivière extraits localement, les indices architecturaux et mobiliers ont fait énormément défaut afin d'affiner la chronologie. La présence d'une fosse –latrines associée à l'une des bâtisses de la période 3 a néanmoins permis d'apporter quelques indications précieuses du fait du mobilier présent en comblement. Celui-ci situe l'utilisation de la structure dans une fourchette chronologique large allant de la fin du XVe siècle au milieu du XVIIe siècle et de fait également le bâtiment le plus tardif mis au jour. Celui-ci, doté d'une cave semi-enterrée à sol en petits galets et construit avec pignon donnant sur la rue de Thann (axe principal dans la ville) correspondrait de plus à une modification dans l'organisation parcellaire qui précédemment se faisait nettement en retrait par rapport à l'axe routier. L'expertise architecturale du bâtiment presbytéral a permis de combler les incertitudes concernant ses origines et son état actuel supposé remanié suite aux bombardements durant la première guerre mondiale. Elle a porté principalement sur la charpente dont l'homogénéité a été reconnue et qui s'avère être « sur jambe de force » ou à « fermes couchées », type apparu au XVe siècle en Alsace et très répandu entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Cette datation a pu être précisée par des documents écrits qui permettraient de rattacher l'édifice au mouvement de création de presbytères monumentaux.