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Auteur |
Lurol Jean-Marc |
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Auteur secondaire |
Cabanis Manon Cécillon Christian Giry Karine Horry Alban Rebiscoul André |
Titre(s) | Joux (Rhône), Autoroute A89 - secteur 7 - l'Enversin : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2011 |
Collation |
1 vol. (239 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans, (fig. 61) ; 30 cm |
Collection |
A89 |
Niveau d'ensemble |
A89 (Loire, Rhône) - rapports : diagnostic et fouille - Inrap RAA - 2008-201 ![]() |
Résumé |
La fouille de ce site a permis de réaliser une étude sur des vestiges exceptionnels, toutes périodes chronologiques confondues : il s’agit de deux grandes charbonnières en fosses. Ce type de structure de combustion, rarement retrouvé sur les sites, constitue une véritable opportunité pour l’archéologie. Leur étude va permettre de construire les premières bases d’un sujet qui mérite beaucoup d’attention car il aborde des domaines très variés tels que les sources d’énergie, les ressources sylvicoles, les techniques de carbonisation, les liens avec la métallurgie…etc. - Une charbonnière est un ensemble clos destiné à transformer, sous l’action de la chaleur, du bois en charbon de bois. Cette transformation appelée carbonisation, qui est une pyrolyse, s’effectue en milieu réducteur, donc pauvre en oxygène. Elle s’apparente à une cuisson à l’étouffée. Le procédé de charbonnage en fosse est une technique ancienne, traditionnelle, qui consiste à soumettre à la chaleur une charge de bois installée dans un creusement (fosse) et recouverte par une couverture constituée de branchages-feuillages et de terre servant d’écran isolant (imperméable à l’air). Sur le site de l’Enversin, les fosses charbonnières apparaissent au sol sous la forme de taches charbonneuses, quadrangulaires, de grandes dimensions : 19 m2 pour la charbonnière F.1 et 25 m2 pour F.8. Leur installation sur le versant de la colline n’a pas été précédée d’un aménagement préalable du terrain, elles ont été creusées directement dans la pente. Le comblement de ces ensembles est composé d’une part des couches produites par la carbonisation de la charge de bois qui occupent le fond des fosses et d’autre part des dépôts secondaires mis en place après le retrait des charbons de bois et qui constituent les parties médianes et supérieures du remplissage. - L’étude anthracologique réalisée sur plusieurs centaines d’échantillons de charbons de bois prélevés dans les différentes couches des remplissages, a apporté des informations très précieuses, notamment sur les essences d’arbres carbonisées. Alors que l’on s’attendait à voir apparaître le chêne ou le hêtre, cette étude a révélé que l’espèce très majoritaire dans les deux charbonnières était le bouleau. Viennent ensuite le noisetier et le hêtre. Les autres espèces identifiées (peuplier/saule, chêne à feuillage caduc, cornouiller, saule, pomoidées) sont numériquement peu significatives. Elles ont apporté également de nombreuses indications sur le calibre du bois utilisé, son état avant la carbonisation, le degré de combustion et les traces de débitage - Concernant les datations des deux charbonnières, la chronologie retenue et considérée la plus probable, obtenue par recoupements des résultats des analyses céramiques et radiocarbones, consiste à privilégier la fin du Ier s. av. J.-C. La fouille et l’étude de ces charbonnières ont soulevé également de nombreuses questions qui abordent des domaines comme les volumes de bois transformés, le nombre de charges carbonisées, la présence de traces rubéfiées sur les parois, la technique utilisée pour démarrer la combustion, les aménagements dans et autour des charbonnières et la destination du charbon de bois. Questions restées parfois sans réponse mais qui seront utiles pour aborder les prochaines études sur ce type de vestige. - Parmi les autres découvertes de ce site, il faut retenir la présence d’une petite forge, qui repérée lors des diagnostics, avait suscité une association avec les charbonnières. Cette hypothèse a été par la suite abandonnée car les différents vestiges ne sont pas contemporains. La forge est datée du haut Moyen Age plus précisément vers le milieu du VIIe s. ap. L’étude des déchets d’activités métallurgiques (scories, battitures, parois de four) a montré que ces éléments sont caractéristiques du travail du fer à la forge. Il existait donc sur ce site un petit atelier, isolé, où au cours du haut Moyen Age, on réparait ou forgeait des outils tranchants et des outils de cognée. - Les autres vestiges mis au jour sur ce site se résument à l’existence d’un chemin et plusieurs ensembles fossoyés (fosses, empreintes de poteau). |
Sujet |
fosse foyer métallurgie forge scories charbon de bois voirie céramologie radiocarbone métallographie anthracologie géologie |
Lieux |
Rhône Dép |
Chronologie |
Age du fer La Tène Haut-Empire Haut Moyen Age |
Descripteur |
Charbonnière
Chemin |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0126879 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de HB22010301_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0126879/doc/15698 |