
Auteur	Van den Bel Martijn
Auteur secondaire	Delpech Sandrine Hildebrand Matthieu Romon Thomas
Titre(s)	Les occupations amérindiennes du site EVA 2 - Chantier Soyouz du CSG, Malmanoury, Commune de Sinnamary, Guyane Française : rapport de fouilles
Edition	Pessac : Inrap GSO, 2006
Collation	2 vol. (124 p., [ca 300] p.) : 85 fig., 13 annexes + 1 plan
Résumé	La fouille du site d'Eva 2 à Sinnamary a été réalisée du 9 mai au 13 juillet 2005, le projet s'inscrivant dans le cadre de la construction d'un pas de lancement pour la fusée russe Soyouz sur le terrain du Centre Spatial Guyanais (CSG) . Le site se trouve sur une colline de sable blancs dans une zone de jonction forêt-savane propice aux installations humaines. La fouille, d'une surface de 5100 m², a confirmé la présence de deux niveaux archéologiques: le premier, enfoui à 20 cm de profondeur, montre une occupation mêlant de la céramique amérindienne et du matériel colonial. Le deuxième, à 80 cm de profondeur, se caractérise par un débitage sur quartz et de la céramique, l'occupation du site se situe entre la fin du cinquième et deuxième millénaire avant notre ère. L'occupation du XIX siècle est caractérisé par des trous de poteaux, matérialisant vraisemblablement la position d'un (ou plusieurs) carbet, et enfin, par 8 sépultures dont une urne funéraire. Les os ayant disparu, le sable a gardé l'empreinte des corps trouvés en position fœtale dans des fosses sépulcrales ovoïdes. Les tombes ont livré de petits poteries et d'une grande quantité de perles en verre fabriquées en Europe après 1815. Quant à l'urne funéraire, elle était recouverte par une autre céramique entière et recelait des perles, un grelot, un bouton en bronze, un grès rhénan fabriqué en Allemagne entre 1600 et 1675 et une hache en fer de 2kg. Le mobilier amérindien est constitué en majorité de poterie montée au colombin et dégraissé avec du kwepi (de l'écorce brûlée).Le mode d'inhumation ainsi que le peu de matériel métallique ou l'absence de bouteilles en verres (généralement acceptés comme indicateur des sites coloniaux) laissent penser que les Amérindiens de cette région au XIX siècle avaient peu de contact avec les colons. La tradition orale avait gardé la mémoire d'une présence Kali'ña à la Montagne de Sable au XIX siècle, ce que vient partiellement corroborer les données issues de cette fouille. L'occupation ancienne a été mise aujour à 80cm de profondeur et est caractérisée par un paléosol de 10cm d'épaisseur rempli des éclats de quartz, percuteurs, broyeurs ainsi que la céramique. La céramique présente une forte altération, des traces techniques du montage au colombin et un dégraissant grossier et sableux qui la différencie nettement des poteries du premier niveau. Les structures sont principalement des amas de quartz (plus de 200) et quelques dépôts de haches polies. La composition des blocs de quartz, la taille moyenne des amas (55cm), les stigmates de chauffe visibles sur les blocs et leur installation dans des creusements peu profonds incitent à interpréter ces structures comme des fours de type polynésien servant à la cuisson des aliments. Ce type de structure n'a jamais été trouvé sur le Plateau des Guyanes. Leur organisation en alignements peut avoir pour origine différents campements temporaires et successifs sur la colline durant 3000 ans.Les datations 14C et AMS ont attribué ce niveau à l'époque archaïque (5.550 + 55 BP (ETH 31228), 5.215 + 50 BP (ETH 31229) et 3.690 + 25 BP (KIA 27630). Cette période est pour l'instant inconnue en Guyane et très mal connue sur le Plateau des Guyanes. Des sites aussi anciens posent de nouvelles questions sur les cultures amérindiennes archaïques.
Sujet	trou de poteau débitage sépulture urne objet métallique campement
Lieux	Guyane française
Peuples	Amérindiens
Chronologie	Temps Modernes XIXe siècle

Ark de la Notice :	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/012729
Ark status	URL Ark actif
Ark de EB23000301_BD.pdf	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/012729/doc/14116