Le haut de Delasse, les Veys, (Manche) : rapport de fouille
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2013
Collation
1 vol. (49 p.) : couv. ill. en coul., 21 fig. ; 30 cm
Résumé
L’opération enclenchée en préalable de la viabilisation d’un lotissement n’a porté que sur une surface de 2300 m². Sur cette surface réduite, seule une petite partie d’un enclos plus vaste qui se développe hors emprise a pu être étudiée. Sur ce qui en a été observé le fossé propose une largeur au niveau de décapage de 1,3 m pour une profondeur sous ce même niveau de l’ordre de 75 cm. Une interruption large de 6 m environ permet l’accès à l’enclos. En dehors du fossé de délimitation, seuls plusieurs fossés annexes qui semblent dessiner l’amorce d’un parcellaire ont pu être relevés. Le mobilier archéologique se limite à quelque 118 restes céramiques totalisant 2420 g. Parmi ce faible corpus on note la présence d’un cul d’amphore. Bien que limités, ces résultats viennent compléter les données collectées à l’occasion de la mise en 2x2 voies de la Route nationales 13 sur laquelle 2 établissements de la fin de l’âge du fer avaient pu être étudiés sur les communes des Veys et de Saint-Pellerin. Par bien des aspects, ces occupations proposent des similitudes : une faible emprise et un relativement faible ancrage au sol, une durée d’occupation assez brève qui se traduit par un mobilier peu abondant. Ces tendances sont bien différentes de ce que l’on observe plus à l’est dans le Bessin ou au cœur de la Plaine de Caen où les réseaux de fermes contemporains proposent des structurations plus importantes et des durées d’occupation couvrant le plus souvent plusieurs siècles. La position topographiques des sites des Veys et de Saint Pellerin, implantés sur une butte, sorte d’île au milieu de marais explique sans doute en grande partie ce mode d’occupation plus léger. Il apparait en conséquence qu’en fonction de l’environnement dans lequel ils s’installent semble se dessiner divers mode de fonctionnement des réseaux de fermes du second âge du Fer. Ainsi l’étude de ces petits sites enclos de ce secteur des marais de Carentan permet d’entrevoir un mode d’occupation tout à fait spécifique et novateur dans la région.