Canal Seine-Nord Europe, fouille 37, Picardie, Somme, Epénancourt et Rouy-le-Grand : des vestiges d'occupations rurales du premier et du second âge du Fer aux lieux-dits "la Grosse Borne" (Epénancourt ) et "les Rouges Monts" (Rouy-le-Grand) : rapport de fouilles
Edition
Amiens, Croix-Moligneaux : Inrap NP, CSNE, 2013
Collation
1 vol. (201 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
L'opération de fouille comprend deux secteurs d'intervention sur les communes d'Epénancourt, au lieu-dit "les Rouges Monts" (secteur 1) et de Rouy-le-Grand, au lieu-dit de "la Grosse Borne" (secteur 2). Pour le secteur 1, 98 structures archéologiques témoignent de deux phases d'occupation successives. La première se développe durant la Protohistoire ancienne au Hallstatt D. Elle est caractérisée par un semis de 49 trous de poteau au sein duquel cinq petites constructions, de type grenier, ont été distinguées. Seize fosses de rejet et une structure de combustion sont réparties soit de manière éparse dans la zone des élévations, soit rassemblées en périphérie immédiate des bâtiments. Un aménagement linéaire (fossé de petit enclos, tranchée de construction ou fossé ouvert ?) est sans doute également associé à l'occupation du premier âge du Fer. Les occurrences postérieures, datées de la Protohistoire récente, consistent en plusieurs aménagements de structures fossoyées (17 tronçons de fossés) qui répondent à des logiques d'implantation différentes. Il s'agit de l'installation, d'une part, d'une voie de circulation composée de deux fossés bordiers et, d'autre part, de structures fossoyées indéterminées (enclos, voie?). Ces dernières ont été datées au diagnostic par de rares tessons de céramique du second âge du Fer. La fouille n'a pas permis de précision chronologique. Pour le secteur 2, les vestiges d'occupations sont composés de 61 trous de poteau et 3 fosses de rejet attribuables à la phase ancienne ou moyenne du Hallstatt C2/D. A la différence du premier secteur, plusieurs phases sont suggérées par des bâtiments superposés/réaménagés sans qu'elles puissent être bien définies. On observe une certaine continuité des caractères de l'implantation. Il s'agit d'un minimum de douze édifices sur poteaux qui sont regroupés en ensembles cohérents. Notons qu'aucun aménagement périphérique n'a été observé dans l'emprise de fouille. La faible quantité de mobilier céramique, lithique et faunique et la rareté des recoupements des structures entre elles n'ont pas permis d'établir un phasage précis pour chacune de ces occupations. Nous n'avons en effet qu'une vision partielle de ces sites, les indices se poursuivant hors emprise pour les deux secteurs d'investigation. Le secteur 2 pourrait être légèrement plus ancien que le secteur 1.