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Auteur |
Carpentier Vincent |
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Auteur secondaire |
Auxiette Ginette Deloze Valérie Dervin Stéphanie |
Titre(s) | Etablissements protohistoriques et antiques en bordure de la voie Caen-Bayeux, Loucelles et Sainte-Croix-Grand-Tonne, (Calvados) : rapport de fouille |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2013 |
Collation |
1 vol. (465 p.) : couv. ill. en coul., 165 fig. ; 30 cm |
Résumé |
Le projet de contournement du village de Loucelles a donné lieu, en 2011, à la prescription d’une fouille portant sur trois fenêtres positionnées sur le tracé de la RN 13, qui traverse les communes de Sainte-Croix-Grand-Tonne et Loucelles. Le site 1, décapé sur une superficie de 8770 m2, correspond à un enclos de La Tène moyenne-finale implanté au sommet du versant ouest de la vallée de la Thue, dont le fond a été étudié lors d’un précédent diagnostic. La fouille a permis de mettre en évidence deux états enclos superposés. Les vestiges recueillis, faune, mobilier céramique et métallique, signent une occupation domestique incluant des fragments de récipients à sel, quelques pièces d’armement, et des restes d’équidés dont un individu complet enseveli en connexion. L’occupation de cet établissement s’inscrit dans le cours de La Tène ancienne jusqu’à la transition La Tène moyenne/finale. Ont également été observés vestiges d’une haie moderne au pied de laquelle ont été creusés des « trous d’hommes » (foxholes) par des soldats impliqués dans la bataille de Normandie. Les sites 2 et 3 correspondent à des portions d’établissements ruraux gallo-romains, implantés au sommet des deux plateaux qui encadrent de part et d’autre la vallée encaissée de la Thue. Le site 2, à l’est (Sainte-Croix-Grand-Tonne) de la Thue, a été mis au jour sur une surface de 7800 m2. Son extension se poursuit au-delà du décapage vers l’est, en direction de l’échangeur de La Corneille, où des fouilles ont déjà été conduites en 1996. Ce site présente une structuration parcellaire quadrillée manifestement organisée sur la voirie antique que recouvre aujourd’hui le tracé de la RN 13. Cette trame parcellaire antique a été pérennisée dans le parcellaire moderne et contemporain. Plusieurs ensembles de trous de poteaux attestent la présence de bâtiments, tandis que des fosses sont dispersées à travers toute l’emprise. Plusieurs caves, profondes d’environ 2 m, ont également été découvertes, ainsi que trois puits à chemise et margelle de pierre mis au jour aux abords de la route actuelle. Dans ce même espace, un chapelet de profondes excavations évoque des carrières reconverties en dépotoirs. On note encore la présence d’un four à chaux et d’une puissante fosse dont le remplissage a livré un volume notable de scories, liées à la présence vraisemblablement proche d’une structure de réduction. En limite est du décapage, un petit bas-fourneau a également été mis au jour, sur le rebord de l’un des fossés parcellaires. La céramique et les monnaies recueillies sur ce site attestent une occupation continue couvrant les Ier-IVe siècles. Ces données recoupent et complètent les informations relatives aux sites voisins de Bretteville-l’Orgueilleuse, « La Corneille », et de Rots « Cap-Ouest », fouillés dans les années 1990, qui se présentent comme des habitats agglomérés à structure lotie dont la chronologie couvre a minima les IIe-IVe siècles de notre ère, avec des antécédents pré- et protohistoriques. À ce titre, il est intéressant de noter, dans l’emprise, du site 2, la découverte d’une fosse dans laquelle a été recueilli un petit vase campaniforme. Bien qu’aucun reste humain n’y ait été retrouvé, il pourrait s’agir d’une sépulture campaniforme. Le site 3, décapé sur une aire de 6200 m2, est situé à l’ouest de la Thue. Il a révélé quant à lui une seconde portion du même ensemble parcellaire gallo-romain, synchrone de celui du site 2 qui dès lors, semble avoir été déployé de part et d’autre de la voie. Un grand bâtiment sur solins environné de fosses dépotoirs a été mis au jour. En l’état des données, sa datation s’inscrit dans la même fourchette que l’occupation du site 2. Quelques témoins disparates attestent par ailleurs l’existence d’un système de fossés antérieur à l’époque gallo-romaine, qui pourrait être attribué à l’âge du Fer voire à l’âge du Bronze, sachant que des vestiges de cette période ont été mis au jour dans le fond de vallée par C. Marcigny. Au final, ces trois fouilles et les opérations de diagnostic qui les ont précédées permettent de documenter, sur un même transect linéaire, les occupations successives qui se sont déployées depuis la protohistoire ancienne dans le couloir encaissé de la Thue, de même que sur les versants et plateaux qui la dominent. La mise en phase de ces données avec les vestiges antérieurement étudiés d’établissements ruraux protohistoriques et antiques ou de vestiges funéraires associés permettra, à terme, d’en proposer une analyse synthétique sur la longue durée. |
Sujet |
enclos scories faits de guerre habitat rural bâtiment agricole structure agraire maison foyer four à chaux artisanat parcellaire objet métallique faune |
Lieux |
Calvados |
Chronologie |
Protohistoire Age du bronze Age du fer La Tène Antiquité romaine Haut-Empire Bas-Empire |
Descripteur |
Loucelles
Sainte-Croix-Grand-Tonne |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0128340 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de DB16018002_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0128340/doc/14615 |