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Auteur |
Goustard Vincent |
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Auteur secondaire |
Claude Caroline Lefèvre Annie Moret-Auger Florence, Numismatique |
Titre(s) | Dourdan (Essonne), Cour du château de Dourdan : 10 place du Général de Gaulle : rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2013 |
Collation |
1 vol. (218 p.) : 126 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Cette campagne de sondages s'intègre en amont d'un projet d'extension des bâtiments en lien avec le musée et d'une réflexion plus générale liée à la mise en valeur du monument. Il s'agissait, préalablement à l'aménagement des nouveaux équipements, de documenter l'état de conservation des vestiges présents dans le sous-sol du château et de préciser la nature des occupations dans différents secteurs, que ce soit le long des courtines ou au centre du jardin actuel. Cinq sondages ont été réalisés. Durant les premiers siècles de notre ère cet espace correspond à un quartier d'habitations. Le diagnostic révèle un paléorelief légèrement différent avec une pente plus marquée qui subsiste jusqu'aux terrassements liés à l'édification du château de Philippe Auguste et à l'aménagement de sa cour. Joseph Guyot, pionnier de l'archéologie locale, définit dès la fin du XIXe siècle les contours d'une petite agglomération gallo-romaine à partir de découvertes fortuites révélant ainsi quelques-unes de ses composantes (nécropoles, ateliers de potiers). Celle-ci est située peu ou prou à l'emplacement du coeur de la ville actuelle de Dourdan. Il faut pourtant attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que de nouvelles données soient recueillies dans le cadre d'opérations d'archéologie préventive. Ainsi, à quelques dizaines de mètres au nord du château, les fouilles de l'Auberge du château (Bourgeau, Claude, Munoz 1995) avaient mis au jour les structures en creux, caves, fossés et fosses, d'un habitat gallo-romain. Ainsi, il n'est pas trop surprenant d'avoir découvert des vestiges gallo-romains dans le sous-sol du château. Ce qui peut paraître plus original c'est le relativement bon état de conservation de ces vestiges au point le plus bas de la pente originelle, à savoir au sud-est et au plus près de l'entrée du château (sondage 5). Il s'agit pour l'essentiel des niveaux d'occupation d'un habitat qui perdure entre la seconde moitié du Ier siècle et le IVe siècle, même si les traces de ces occupations restent ténues pour le Bas-Empire. Les débuts du Moyen Âge sont peu représentés. On signalera toutefois la découverte intéressante d'un aménagement carolingien, mais dont la nature exacte, fosse ou fossé, n'a pu être précisée à ce stade des recherches. Les témoignages d'une occupation sur le site deviennent plus nombreux à partir du XIIe siècle. La vision très fragmentaire que l'on a de ces témoins, fosses, peut-être silos, trous de poteau ne permet pas d'établir précisément le contexte dans lequel ils s'inscrivent. Ces occupations engendrent de nouvelles problématiques énoncées dans le cadre de ce rapport. Les états médiévaux contemporains du château de Philippe Auguste restent paradoxalement peu renseignés. Si la structure du bâti d'origine du logis seigneurial et des bâtiments qui lui sont associés a pu être mise en évidence, les occupations de ces espaces ont totalement disparu à la suite des réaménagements postérieurs. De même tous les sols de cours des XIIIe-XVe siècle sont totalement absents. Les arasements successifs depuis la période moderne expliquent ce constat. Il est difficile de mesurer l'impact des travaux lors des guerres de religion mais il est vraisemblable que les gros besoins en terre pour bastionner le château ont eu un impact non négligeable. Les bâtiments faisant face à la place sont partiellement comblés de remblais et une terrasse est créée en avant de la tour maitresse. De même on mesure assez mal quels ont été les traitements des sols lors de l'aménagement de la prison départementale à la fin du XVIIIe siècle. Les indices de la période moderne sont encore bien présents sur le site. Il est ainsi possible de restituer, à partir des tranchées de récupération des murs, l'emprise de certains bâtiments mentionnés dans les sources documentaires comme les écuries. Le premier sondage réalisé le long du musée a révélé des états de conservations très intéressants avec des sols des XVIIe et XVIIIe s. encore conservés. Parallèlement, on pense avoir identifié les défenses liées aux guerres de religions, constituées de retranchements creusés dans la cour en avant des bâtiments. Parmi différentes fosses aménagées dans la cour, et dont la fonction n'est pas encore déterminée, la découverte d'une fosse de coulée avec la base d'un moule à cloche est plus inattendue. D'une façon plus générale, on remarquera que c'est toute la partie nord-est du château, depuis le musée et le long de la courtine qui relie le donjon, qui est susceptible de renfermer le plus d'indices sur les occupations médiévales du château. La période contemporaine se subdivise avec d'une part les aménagements réalisés entre la Révolution et le milieu du XIXe siècle puis les aménagements liés aux propriétaires privés dans la seconde moitié du siècle. Les traces laissées par la prison départementale sont encore bien présentes mais le plus souvent sous forme de négatifs. Ainsi, on identifie encore quelques parties de bâtiments enterrés, ou la trace du mur d'enceinte qui divisait la cour en deux. Ces occupations sont bien plus conséquentes au sud-ouest, à l'emplacement de l'ancien logis. Les bâtiments, récupérés simplement en surface, conservent la plupart de leurs sols intérieurs et leurs aménagements enterrés comme des latrines. Les travaux de la seconde moitié du XIXe siècle ont laissé des traces bien marquées dans le sous-sol. On observe un petit niveau de piétinement très régulier qui marque le niveau des arasements liés aux travaux de "nettoyage" auxquels succède une surélévation des terrains par l'apport de terres semi-végétales sur près d'un mètre d'épaisseur pour l'établissement d'un jardin par A. Guénée vers 1850. |
Sujet |
bâtiment militaire fossé maison mur latrines fosse-dépotoir céramique gallo-romaine céramique médiévale céramique moderne céramologie objet métallique verre remblai |
Lieux |
Essonne Dourdan |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
fosse de plantation
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0128412 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D102480_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0128412/doc/18576 |