Villers-Cotterêts, Aisne, la Croisette, rue des Chevreuils : les occupations protohistoriques et antiques : rapport de fouilles
Edition
Amiens : Inrap NP, 2012
Collation
1 vol. (172 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Un projet de lotissement est à l'origine de cette intervention menée à Villers-Cotterêts, dans le quartier de la Croisette qui faisait suite à un diagnostic réalisé en 2007. La présence d'une occupation gallo-romaine au lieu-dit «Embury» était connue par des mentions du XIXe siècle. Le site, sur les plateaux, occupe une position dominante à proximité de la vallée de l'Automne. L'intégralité du site n'a pu être appréhendée, une grande partie étant déjà détruite par des lotissements plus anciens, mais cette fouille fournit les premiers repères pour la période gallo-romaine, peu documentée dans ce secteur frontalier entre suessiones, meldes et silvanectes. Elle a concerné la périphérie d'une villa et permit l'étude d'un secteur dédié à la fabrication de chaux. Plusieurs états sont perceptibles, mais l'ensemble est assez arasé. Le premier établissement, qui se met en place durant le premier siècle de notre ère, se matérialise par un enclos rectangulaire large de 85 m. Après le comblement de ces fossés, l'établissement s'agrandit et les premiers bâtiments sur fondation de pierre sont construits. Quatre fours à chaux excavés de module et de construction similaire ont fonctionné sur ce site. Suite à l'abandon d'un premier four excavé, les artisans ont transformé celui-ci en fosse d'accès à trois nouvelles chambres de chauffe disposées en arc de cercle et communiquant toutes avec une vaste aire de travail commune. Pour alimenter les fours, les chaufourniers ont utilisé le matériau calcaire affleurant sur les rebords de plateaux mais également récupéré les pierres, débarrassées de leurs anciens enduits peints, des bâtiments d'habitation de la villa. L'occupation ne perdure pas au-delà du IIIe siècle. Outre l'établissement gallo-romain, un petit habitat du Bronze final IIIb a également été reconnu, matérialisé par la présence de quelques fosses qui constituent les uniques vestiges.