Carrière des Lacs, Saint-Aubin-des-Landes, (Ille-et-Vilaine) : rapport de fouille
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2013
Collation
1 vol. (180 p.) : 138 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Le site de la carrière des lacs à Saint-Aubin-des-Landes (Ille-et-Vilaine) est implanté sur la rupture de pente d’un plateau immédiatement au nord qui culmine à 95m d’altitude, et sur son versant sud qui s’incline en pente douce vers le ruisseau de la Bichetière. Les premiers indices d’occupation, datés du Néolithique, sont matérialisés par quelques structures fossoyées originales à vocation funéraire. Par la suite, la zone est occupée de manière récurrente au cours de l’âge du Bronze, avec une intensification à l’âge du Bronze final, période à laquelle les traces d’un habitat deviennent plus tangibles grâce à la présence de plusieurs fosses dépotoirs riches en mobilier archéologique. La répartition spatiale des vestiges montre durant tout l’âge du Bronze, une succession d’occupations légères et ouvertes, malgré la présence de quelques fossés parcellaires protohistoriques. Les monuments funéraires mis au jour aux différentes périodes associés à des structures domestiques matérialisent un espace fréquenté ponctuellement pendant près de deux millénaires où le monde des morts et le monde des vivants ne sont pas clairement dissociés d’un point de vue spatial. Le domaine funéraire se définit par la présence de petits monuments funéraires variés mais peu nombreux, comprenant quatre fosses à incinération du néolithique récent, un petit enclos à fossé circulaire de la in du Bronze moyen/début Bronze final, un enclos à fossé circulaire empierré et deux probables urnes du Bronze final. La mise en évidence du ou des habitats ne repose, quant à elle, que sur la présence de plusieurs fosses dépotoirs. Aucun bâtiment d’habitation, greniers ou autre structure de stockage n’ont été détectés, soit du fait de leur installation hors emprise, soit du fait de leur totale érosion. Si la fréquentation des lieux reste modeste au cours du Néolithique et de l’âge du Bronze, le poids anthropique est suffisant pour exercer une pression paysagère, (déforestation, mise en culture) qui a conduit à une érosion progressive des sols et à l’accumulation de colluvions en bas de pente. C’est en grande partie de cette érosion que résultent les difficultés d’étude et d’interprétation du site puisque de nombreux vestiges ont disparu ou ont été fortement arasés.