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Auteur |
Dupont Hélène |
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Auteur secondaire |
Clément-Sauleau Stéphanie Heppe Magali |
Titre(s) | 21, rue de la Miséricorde, Caen, (Calvados) : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2014 |
Collation |
1 vol. (69 p.) : 29 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Les trois sondages, concentrés sur un tiers de l’emprise de l’aménagement, permettent d’entrevoir une occupation dont la datation est assez large avec une fourchette chronologique comprise entre le Bas Moyen Âge et l’époque contemporaine (XIVe-XIXe siècles). En sondage 1, des niveaux de circulation extérieurs d’une venelle d’accès de la rue des Carmes vers l’intérieur de la parcelle ont pu fournir les indices d’une occupation médiévale du secteur. Le sondage 2 témoigne d’aménagements hydrauliques modernes peut-être liés aux bâtiments alentours. Précisons qu’il n’a pas été possible d’atteindre les niveaux sous-jacents et que le potentiel archéologique des sondages pose donc encore question. Le sondage 3 a quant à lui permis de découvrir un bâtiment maçonné visible sur le cadastre napoléonien de 1810 et rasé après les bombardements de 1944. Le mur de façade en pierres calcaires, reconnu sur 1,10 m de profondeur, est large d’1,30 m et se voit renforcé de contreforts. L’un d’eux, auquel s’ajoute probablement un second, a pu être dégagé. Un niveau de sol construit à l’aide de dalles calcaires de belle facture et des remblais sous-jacents - dont le fond n’a pu être atteint - font soupçonner que le diagnostic n’a pu aborder que les dernières phases d’occupation du site, qui semblent avoir fonctionnées entre le XVIIe et le XIXe siècle. Le peu de céramique recueillie incite cependant à la prudence. La période de construction du bâtiment est à ce jour inconnue puisque la base du mur n’a pas été atteinte et sa tranchée de construction non testée. Seuls des mobiliers recueillis dans les niveaux de construction pourraient nous renseigner sur la datation d’un bâtiment dont le mode de construction et l’aspect général peuvent très bien évoquer une construction tant médiévale que moderne. Un tiers du bâtiment est situé dans l’emprise du projet, bâtiment dont la surface au sol totale peut être évaluée à environ 1185 m². La façade trouvée pourrait même correspondre à celle d’un premier bâtiment allongé d’environ 485 m² (44 x 11 m), première phase de construction d’un vaste ensemble, les trois espaces situés contre sa façade nord-ouest semblant être rajoutés (700 m²). L’approche documentaire permet d’entrevoir le potentiel historique de ce bâtiment, bâtiment qualifié sur la matrice cadastrale de 1810 de «magasin». Il s’agirait donc, au moins dans son état 1810, d’un entrepôt de marchandises possédé et occupé par Nicolas Hervieu-Duclos, l’un des deux plus riche armateur de la ville de Caen sous le Premier Empire. Une rapide prospection documentaire nous apprend qu’il possède une bonne partie des locaux de stockage de la parcelle, qu’il occupe une partie des bâtiments de la douane (!) et également l’ancienne église des Carmes. Il est également corsaire pour le compte de Napoléon. La consultation de plans anciens de Caen fait remonter au moins à 1700 la présence de «la romaine» sous l’Ancien Régime puis de la douane ensuite, à l’est de notre entrepôt. La situation enclavée et protégée de l’édifice évoque même la possibilité d’une ancienne possession de l’administration (?). La présence du Grenier à sel, sur la rue des Carmes, juste en face de notre parcelle ainsi que la localisation de l’entrepôt face au port de Caen sur l’Odon le long de la rue des Quays et du futur bassin Saint-Pierre, élargi le propos vers une problématique rarement abordée par l’archéologie, celle de l’occupation «technique et administrative» d’un port de commerce. Cette problématique peut permettre d’aborder la question de l’activité du port de Caen au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime avec et sans les fortifications de l’îlot Saint-Jean, et donc d’une possible évolution de l’emplacement du coeur du port entre le Moyen Âge et le XIXe siècle. Il serait également intéressant d’aborder la relation entre les bâtiments administratifs (Romaine/douane et Grenier à sel), les aires de déchargements et de stockage liées à l’activités du commerce local et de longue distance, l’habitat alentour. L’occupartion du secteur par les établissements religieux sur l’îlot Saint-Jean près du port de commerce est également à aborder : nous avons vu par exemple que le couvent de la Charité (et les Nouvelles Catholiques ?) occupent «économiquement» cette partie de l’îlot Saint-Jean par la possession de magasins et d’une manufacture. |
Sujet |
hydraulique dalle matériaux de construction calcaire stockage entrepôt commerce |
Lieux |
Caen Calvados |
Chronologie |
Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130488 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D106117_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130488/doc/22984 |