Une demi-lune construite par Vauban entre 1680 et 1700 : étude de la maçonnerie de parement du flanc est : Strasbourg, Bas-Rhin, Cité universitaire Paul Appell, rue de Palerme-rue du Jura : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2014
Collation
1 vol. (57 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill., cartes, plans ; 30 cm
Autre oeuvre en liaison
Vestiges d'une demi-lune appartenant à la courtine dite du 9e agrandis - Strasbourg (Bas-Rhin), restructuration de la cité Paul Appell, rue de Palerme-rue du Jura - Nilles Richard - Inrap GES - 2012
Résumé
À la suite du diagnostic réalisé en 2012, qui avait mis en évidence des vestiges d’une demi-lune construite par l’ingénieur du roi de France Jacques Tarade sous la direction de Vauban, une intervention complémentaire a été menée afin de déterminer avec exactitude la chronologie de cet ouvrage situé au-devant de la courtine sud. L’intervention a permis d’atteindre la base de la maçonnerie de revêtement de la face est de la demi-lune et d’en apprécier les composantes. Dotée de contreforts internes en moellons de grès rose, l’ouvrage présente un parement extérieur particulièrement bien conservé et qui se décompose en 4 sections distinctes : en partie sommitale arasée au xixe siècle, 3 assises conservées en petit appareil de moellons, en partie centrale (de haut en bas) 2 séries de blocs de grès rose à parement lisse, l’une en petit appareil régulier (4 assises) l’autre en grand appareil de blocs layés (2 assises). Enfin, la partie basse du parement est constituée d’une assise de blocs de grès rose en grand appareil à bossage rustique. Ce parement est assis sur un soubassement fait de moellons et blocs dégrossis, lui-même reposant sur une semelle saillante composée de gros graviers et fragments de grès rose noyés dans un mortier de chaux compact. Cette semelle est construite sur une série de longues traverses juxtaposées en chêne, épaisses de 0,34 à 0,36 m et immergées horizontalement dans la nappe phréatique, à hauteur du toit des alluvions graveleuses. Aucun pieu n’a été observé sous les pièces de bois stabilisées du simple fait de leur poids. 3 traverses ont été prélevées et ont fait l’objet d’analyses dendrochronologiques. Issus très probablement d’un même arbre les bois n’ont malheureusement pu être calés par rapport aux référentiels chronologiques.