Indre, Montierchaume, ZI La Malterie : rapport de diagnostic
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2014
Collation
1 vol. (82 p.) : ill. en coul., 57 figures ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic archéologique est positif au sud-ouest de l'emprise (zone 1) et au nord-est (zone 2). L'occupation du Néolithique final de la zone 1 est matérialisée par un horizon de labours. II s'agit là d'une occupation en lien avec les usages agraires de l'espace et sa structuration. Cette activité de mise en culture et de délimitation parcellaire du terroir semble perdurer durant la période gallo-romaine sur la même zone. Une coupe topographique fine du versant permet d'observer la présence de plusieurs " rideaux " de culture, dont l'un se développe à hauteur de la zone 1. II est intéressant de noter que les délimitations parcellaires des époques anciennes présentent la même orientation nord-ouest /sud-est que le rideau, ce qui évoque une forme de persistance dans le temps de la structuration du paysage héritée des pratiques agricoles. Aucune structure archéologique n'est attribuée à la période de transition entre l'Antiquité et le Moyen Age, mais un élément céramique rattachable à cette plage chronologique a été reconnu en position résiduelle dans le remblai d'une fosse de la période médiévale. Un établissement rural attesté au Xe S. a été découvert en zone 2. Un chemin empierré orienté nord-ouest /sud-est organise la distribution de nombreux vestiges (bâtiments sur poteaux, unité de stockage, vidanges de foyer) qui se répartissent de part et d'autre de cet axe de circulation. Des recoupements existent entre les différents faits archéologiques et illustrent une succession d'implantation de structures durant le Xe s. En effet, un réseau parcellaire orienté nord-sud/ est-ouest est antérieur à la mise en place du fossé bordier F.7 en lien avec l'axe de circulation empierré. I1 faut noter également la présence de fines colluvions mises en place probablement sur des sols de surface limoneux cultivés non couverts saisonnièrement (ruissellement superficiel sur sols fragilisés), à une période inconnue mais postérieure à l'occupation médiévale. Les témoins d'une occupation contemporaine sont attestés sur l'emprise de l'opération. II s'agit d'une part, des vestiges d'une mise en culture des terrains qui se trouve sur les colluvions et d'autre part, des remblais récents en lien avec la construction de l'usine Barilla à la fin du XXe