Plateforme logistique de la Huperie, Erbrée, (Ille-et-Vilaine) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2014
Collation
1 vol. (78 p.) : 15 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Le maillage des tranchées de sondage, environ 8 % de la surface à diagnostiquer, nous a permis d’identifier un certain nombre de structures fossoyées anciennes appartenant à un vaste ensemble archéologique totalement inédit. Les autres structures découvertes : réseau de fossés parcellaires, caves de plantation, chemins...appartiennent, pour certaines, à un aménagement du paysage beaucoup plus récent. L’ensemble n°1 se développe au centre du projet sous la forme de deux enclos emboîtés associant une vaste enceinte périphérique et un enclos central de superficie beaucoup plus réduite au sein duquel se concentrent des structures que l’on associe généralement à de l’habitat. Signalons en effet plusieurs concentrations de fosses d’ancrages de poteaux et de tranchée de fondation laissant supposer la présence de bâtiments construits en matériaux périssables. Ont également été identifiées plusieurs tranchées étroites et rectilignes laissant présager la présence de bâtiments construits sur sablières basses. Un réseau de petits fossés contemporains aux enclos, semble s’organiser autour et à l’intérieur de l’enclos périphérique. Leur nombre et leur orientation, parfois divergente, semblent traduire un remaniement du paysage important durant le fonctionnement du site. Le mobilier recueilli au sein de cet ensemble traduit une occupation du site à partir du 2e âge du Fer et plus particulièrement à partir de la fin de La Tène finale (première moitié 1er siècle avant notre ère). Cette occupation semble ensuite se poursuivre après la Conquête (seconde moitié du 1er siècle avant notre ère) et jusqu’au début du 1er siècle de notre ère. A ce moment, cette exploitation agricole semble définitivement abandonnée puisque aucun mobilier gallo-romain précoce n’a été retrouvé sur la zone étudiée. Seuls des artefacts antiques (céramique et tuiles) datant de la seconde moitié du IIe s. et du début du IIIe siècle ap. notre ère ont été recueillis au sein de deux tranchées de diagnostic. La présence de ce mobilier sur le site nous laisse suggérer qu’un habitat gallo-romain doit exister dans le secteur proche mais celui-ci n’a pas été localisé lors du diagnostic. La fonction domestique et vraisemblablement agro-pastorale de cette occupation semble privilégiée, compte tenu de la découverte d’une meule rotative (meunerie), de scories (activité de forge ?) et de nombreux fragments de plaques foyères. Le mobilier retrouvé dans le cadre de ce diagnostic ne permet pas de déterminer le statut social des occupants du site.