Senlis, Oise, rue de Meaux, la porte de Meaux : rapport de fouilles
Edition
Amiens : Inrap NP, 2014
Collation
1 vol. (87 p.-[21] p. de pl.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille réalisée sur une surface de 80 m² a livré des éléments d’architecture bien conservés et d’une grande qualité, en partie dérasés et récupérés, permettant d’évoquer l’évolution du système défensif de la porte de Meaux depuis le XIIIe siècle jusqu’au XVIe siècle. Le bas de la rue de Meaux est un terrain marécageux. Uun pont, que les archives municipales mentionnent à partir du XIIIe siècle, est construit afin de traverser cette zone alimentée par la rivière La Nonette. Le pont possède au minimum trois travées dont deux sont en pierre, d’après les vestiges retrouvés. Il est possible qu’un état antérieur soit en bois. Au niveau de la première arche, donnant sur la porte, le tablier mobile était en bois. Il pouvait s’agir d’un pont-levis ou bien le tablier était démonté en cas d’attaque. Les deux arches en pierre de taille du pont dormant reposent sur des piles et leurs retombées sont ornées de culs-de-lampe jouant un rôle décoratif. L’élévation de la culée montre des reprises dans ses niveaux supérieurs et la succession de niveaux de voies apparus en coupe atteste de plusieurs transformations, sans que l’on puisse les dater avec précision. La porte était divisée en deux espaces, l'une pour les charrettes et une voie parallèle plus étroite pour les piétons. C’est à la fin du XVIe siècle que le cours de la Nonette est dévié pour installer un bastion dont une partie est encore en élévation. Les sources décrivent le bastion, il est protégé par un fossé en eau traversé par un pont en pierre. Il semble vraisemblable que l’ouvrage mis en évidence à la fouille se retrouve englobé dans le bastion, abandonné et recouvert par la nouvelle construction. L’ancienne rue de Meaux est d’abord réalisée de blocs calcaires et de silex compactés puis pavée.